Depuis 2019 sur Apple TV+, disponible sur Canal+.

Créer par Jay Carson

3 saisons, la troisième est en cours de diffusion.

Il y a quelques années la plateforme Apple TV+ se lançait en France, et l’occasion me fut donné de commencer ladite série grâce au compte d’une proche. Ce plaisir fut de courte durée, me faisant patienter de long mois avant d’avoir enfin la possibilité d’en connaitre la fin. Après avoir quasiment binge-watché l’intégralité de la saison 1, j’ai le plaisir de vous faire mon retour.

En vedette, l’ancienne star de la sitcom Friends: Jennifer Aniston. Mais aussi l’un des visages emblématique de la malaisante série The Office, Steve Carell, et Reese Whiterspoon connue pour ses rôles sulfureux. Le show convoque un casting de choix qui donne envie d’en voir plus.

Le résumé

Après que son partenaire à l’antenne depuis 15 ans, Mitch Kessler (Steve Carell), a été licencié au milieu d’un scandale d’inconduite sexuelle, Alex (Jennifer Aniston) se bat pour conserver son poste de présentatrice de nouvelles tout en étant associée à une nouvelle partenaire (Reese Whiterspoon), Bradley Jackson, une journaliste de terrain dont le comportement et la série de reportages impulsifs menacent de plus en plus la stabilité d’un système de production de l’info.

#Me Too, mi hein ?

S’insérant dans une actualité américaine très vivante, le show aborde de manière percutante le sujet Me Too. Démarré aux Etats-Unis en 2007, le mouvement prend réellement en popularité durant l’année 2017 suite à l’affaire Weinstein. Le procès et sa médiatisation mirent en lumière un phénomène dramatique existant depuis bien trop longtemps : de nombreux hommes de pouvoirs usent de leur notoriété pour obtenir des faveurs sexuelles auprès de femmes souvent prises au piège dans un système masculin.

En France, certains scandales ont aussi éclatés venant ternir, par exemple, la remise des Césars 2020. Son animatrice, Florence Foresti, avait par ailleurs largement pris à parti Roman Polanski pour des accusations à son encontre.

A l’heure ou j’écris ces quelques lignes, je prends conscience de ma méconnaissance du sujet. Était ce par manque d’intérêt ? Peut-être. Par manque d’envie de plonger dans un de ses phénomène de société qui ne font que confirmer la souffrance et l’injustice qui perdure dans ce monde ? Probablement…

Et toi ?

#MeToo, je veux comprendre!

La série est donc un formidable prétexte pour comprendre ce mouvement, mais pas uniquement. En effet, en faisant le choix très intelligent de l’aborder au travers des yeux du monde du journalisme et plus précisément de son Entertainment, celle-ci en profite pour décrocher quelques larges mâchoires.

The Morning Show, en nous donnant les clés de chaque recoin nous place comme de petites souris, faisant tomber le voile de mysticisme qui entoure ce genre d’émission, tout comme leur valeur quasi prophétique, et illustre ces questions : quel est le rôle de l’info? Comment celle-ci est enrobée, orientée ou même manipulée afin de servir les intérêts de quelques-uns ? Le mouvement Me Too, comme bien d’autres avant et après lui se voit évoluer, muter, déformé au fil des interviews et des différentes révélations.

Ok pour le message, mais au delà de ça…

Au-delà des considérations de fond, et de message, The Morning Show m’a tenu en haleine comme peu d’autres séries ou films l’ont fait. Aucun répit ne nous est accordé. Chaque épisode fait avancer l’intrigue. Les jeux de pouvoir son orchestrés d’une main de maître. Les acteurs sont excellents.

La manière dont le sujet est traité me donne une sensation de respect mais aussi une certaine prise de hauteur, et je dois dire que cela fait du bien! Car c’est de plus en plus difficile, à mon sens, d’entendre des sujets aussi sérieux traités sans caricature. Car, s’il y a dénonciation, la série ne tombe pas dans une simplification immature. J’ai apprécié la nuance du propos, qui révèle aussi les failles d’un mouvement venant imposer son point de vue sur le reste du monde. Je ne vous en dirai pas plus, n’insistez pas! C’est à vous de faire la pas pour en savoir davantage.

Un point que certains visionneurs apprécieront, le format des épisodes de la saison 1 est solide et constant, gravitant autour des 50/ 60 minutes.

C’est tout pour moi.

Merci d’avoir pris le temps de me lire, n’hésitez pas à écrire en zone commentaire, ça fait toujours plaisir.

On se retrouve aussi sur la plateforme You Tube: sur les chaînes Ce que j’en dis, et Lord Mustach.

C’était votre Chamarade Lord Mustach

A très vite

Cinéphilement vôtre