Pussy suicide, de Rosanna Lerner

Depuis que ma liseuse Kindle est tombée en panne presque jour pour jour deux ans après son achat, soit une fois que la garantie fut expirée, j’ai décidé de me contenter des livres audio disponibles sur NetGalley.

Mais le titre et le résumé du premier roman de Rosanna Lerner, et le fait qu’on la compare à Virginie Despentes, m’ont donné envie de lire Pussy Suicide sur mon PC : PC suicide ou nouveau départ ?

Le résumé

Seule dans sa chambre, les yeux rivés sur son téléphone, Ottessa attend un message. Pourquoi Oscar ne lui répond-il pas  ? Elle l’aime, elle enrage, elle ne supporte pas qu’il l’ignore comme ça. Elle pense au suicide ou au moins à tout casser autour d’elle, mais ce n’est pas si simple quand on vit chez son père – un père qui se plie en quatre sans comprendre ce que traverse sa fille. Alors, Ottessa sort avec ses amies.
  L’alcool et l’anesthésie par le sexe, c’est sa façon à elle d’éviter de souffrir. Enfin, c’est ce qu’elle se raconte, car les rencontres en boîte finissent souvent mal. Ottessa se met en danger en rentrant avec des sales types choisis au hasard. Mais ce samedi soir, alors que ses espoirs de renouer avec Oscar semblent évanouis et que l’ivresse a embué les esprits, Ottessa se fait embarquer par son amie Chloé. Celle-ci l’invite chez son mec du moment, un trentenaire séduisant qui leur propose de rester pour la nuit. Peut-être une nouvelle forme de désir qui pourrait sauver Ottessa de sa noirceur ? Mais lorsqu’on a seize ans, il n’est pas facile de discerner l’appel de la liberté des sirènes du danger…
  Plongée sombre et charnelle dans la vie sentimentale d’une lycéenne, Pussy suicide décrit la tempête qu’est l’entrée dans l’âge adulte. Le temps d’un week-end, les angoisses et les corps s’entrelacent avec brutalité dans ce premier roman qui s’annonce déjà culte.

Ce que j’en dis…

La lecture sur PC s’est passée plutôt bien, ce ne fut pas si pénible que je le craignais. En revanche le roman ne m’a guère enthousiasmé.

J’aime beaucoup les premiers romans en règle générale du fait de leur fraicheur et de leur spontanéité, parfois sont ils même audacieux. Par ailleurs le thème de Pussy Suicide me donnait à espérer une certaine forme d’éclaircissement sur la jeunesse de notre époque dont il me semble que je m’éloigne inexorablement.

Mais voilà, Rosanna Lerner y raconte simplement un week-end parmi d’autres dans la vie de la jeune Ottessa. Une jeune fille de 16 ans qui boit pour se désinhiber, se désinhibe pour s’abandonner sexuellement sans retenue, donnant du sexe en espérant de l’amour en retour.

Un père désemparé dont on ne lit presque rien, des copines aussi larguées qu’elle et des connards libidineux qui la b*** avant de l’oublier. Elle s’exalte, elle tombe amoureuse, elle veut mourir, elle veut vivre, elle déteste son père, elle aime ses copines, elle méprise ses copines. Bref, rien de bien nouveau sous le soleil.

Les scènes de sexe, aussi nombreuses que possible pour le week-end, confinent davantage à la pornographie qu’à l’érotisme. Le tout est glauque, cynique et désabusé. Mais surtout il traduit bien la culture du vide qui marque malheureusement en profondeur la Z génération. Pussy suicide ne m’aura pas permis de la comprendre mieux, ne m’a confié aucune clé de compréhension ou de réflexion. Ce roman m’a simplement plongé au cœur d’un mal-être adolescent qui est finalement plus révélateur d’une certaine époque de la vie que de la génération des 2000.

Une déception donc mais rien de grave, je vais vite l’oublier.

Pussy suicide, de Rosanna Lerner est édité chez Grasset.
Le livre broché de 224 pages est vendu 19€.
Paru le 2 janvier 2025.

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