Stephen King était un de mes auteurs préférés lorsque j’étais adolescent.
J’ai lu alors une demi-douzaine de ses romans et je me suis arrêté à Misery que j’ai beaucoup aimé. Puis, sans que je m’explique vraiment pourquoi, j’ai cessé de le suivre. Il n’y a pas si longtemps, j’ai lu Survival, qui ne m’a pas spécialement épaté et j’en suis resté là.
Jusqu’à ce séjour en Corse chez mon amie Annette en septembre, une admiratrice, pour ne pas dire une adepte de Stephen King. Elle venait de finir Plus noir que noir et voulait absolument que je le lise. Je n’ai pas eu le temps de venir à bout des plus de 600 pages du bouquin qu’il fallait déjà rentrer à Mulhouse. Les vacances sont toujours trop courtes et j’avais d’autres lectures en cours. Mais je l’ai emprunté à la bibliothèque et je l’ai enfin achevé il y a quelques jours.

Le résumé
Les éditions Albin Michel le savent pertinemment, il n’y a pas besoin d’une quatrième de couverture à rallonge pour vendre le nouveau Stephen King, alors une simple phrase de l’auteur figure là où on s’attendrait à en découvrir davantage :
« Vous voulez du plus noir encore ? Tant mieux. Moi aussi. Ce qui fait de moi votre frère de sang. »
Ce que j’en dis…
Plus noir que noir est un recueil de 12 nouvelles plutôt conséquentes bien que d’inégales longueurs. Les deux plus longues, Le mauvais rêve de Danny Coughlin et Serpents à sonnette, qui font respectivement 180 et 108 pages peuvent même être considérées comme de courts (et brillants) romans.
Je fais partie de ces lecteurs qui considèrent que Stephen King est un bon romancier mais un novelliste meilleur encore. Et Plus noir que noir a véritablement ravivé mon intérêt pour l’auteur, m’amenant à considérer avec regret la liste de plus de 60 livres dont je n’ai finalement lu qu’un dixième, ce qui est peu.
Ce nouveau recueil m’a plu du début à la fin, certaines nouvelles plus que d’autres mais jamais moins. L’auteur sait installer en peu de pages une atmosphère étrange et dérangeante et même si j’ai parfois deviné la chute de certaines comme Écran rouge ou Le spécialiste des turbulences, cela ne m’a pas déçu pour autant.
Pour dire vrai je n’ai pas trouvé que ce recueil était particulièrement noir. Il m’arrive de lire des ouvrages qui le sont bien davantage et même comparé à d’autres titres du même auteur, celui-ci ne m’a pas semblé le plus sombre du tout.
Pour mon amie Annette, Stephen King est une sorte de professeur, d’exemple à suivre en littérature. En ce qui me concerne, je ne me sens vraiment pas à la hauteur pour me permettre de prétendre me sentir un de ses élèves. Mais un lecteur qui regrette de n’être pas assez assidu, oui, certainement.
Plus noir que noir, de Stephen King est publié par les éditions Albin Michel.
La traduction de l’anglais (États-Unis) est de Jean Esch.
Le livre broché de 620 pages est vendu 24,90€.
Paru le 3 mars 2025.

[…] Après Plus noir que noir de Stephen King, voici un autre recueil de nouvelles d’un auteur, moins prolifique, moins célèbre, moins vivant aussi, mais non moins talentueux et qui gagne (pas lui du coup, mais plutôt son lectorat en vérité) à être connu, à savoir Bob Leman. Le recueil en question recèle six excellentes nouvelles dont deux inédites en français, impeccablement traduites par Nathalie Serval. […]
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