Je ne sais pas si l’on peut considérer que les relations qu’on entretient avec les followers peuvent être qualifiées de relations humaines.

En fait je ne crois vraiment pas. Ou pas vraiment plutôt.

Parce qu’autant je suis doué pour favoriser des relations paisibles avec mon entourage irl (dans la vraie vie autrement dit (pour les noobs irl = In Real Life (si en plus vous ne parlez pas anglais pardon mais ça fait beaucoup, déjà que je vais devoir fermer trois parenthèses d’un seul coup !))), autant j’en suis totalement incapable sur les réseaux sociaux.

La communication est un processus complet qui fait intervenir de multiples interactions dont beaucoup sont physiques: le ton de la voix, le regard, l’attitude corporelle, les gestes, les expressions du visage, le débit, le volume de la voix, etc.

Tout cela concorde à exprimer nos idées et nos sentiments.

La proximité physique nous rend aussi plus apte à faire preuve de compassion, d’empathie ou de pitié – au sens noble du terme – ce que la distance propre aux réseaux sociaux ne nous permet pas en définitive.

Bien sûr on est capable de s’émouvoir devant des photos de petits chatons trop mimis mais d’un autre côté on est incapable de savoir se qui se cache entre les lignes d’un message de quelques caractères qui se suivent sur un écran.

Du coup on peut blesser sans le vouloir, manquer de percevoir de l’ironie ou d’autres subtilités…

C’est ce qui m’arrive généralement dans ce genre de rapports et ça me fait beaucoup de peine parce que j’aime les gens et que ce mode de communication virtuelle met mon amour à mal, le piège.

Peut-être aussi que je suis juste un gros naïf.

Peut-être aussi que je me rappelle avec un peu trop de nostalgie une époque où Twitter était moins égocentrique et davantage bienveillant.

Donc c’est décidé: j’arrête Twitter et je m’occupe des vraies personnes. Ou des personnes vraies.