Tron – La révolte

Directeurs : Charlie Bean, Robert Valley

Créateur du programme : Steven Lisberger

Parution : 18 mai 2012

Nombres d’épisodes: 19

Cela fait quelques mois que je n’ai rien écrit. Ce n’était pas l’envie qui manquait, mais je ne sais pas trop, je n’arrivais pas à mettre à l’écrit ce que j’avais en tête. Aujourd’hui, je suis ravi de revenir pour parler d’une excellente série d’animation qui, à mon sens, est totalement passée sous les radars !

Tron L’origine

En 2010, le studio Disney ressortait de ses placards un univers SF qui avait marqué l’histoire du cinéma. Je veux parler de Tron.

Entre autres anecdotes croustillantes, un élément tout à fait surprenant avait marqué ma mémoire. Lors de sa sortie en 1982, mais surtout lors de la création de ses effets numériques, la souris n’existait pas. Il leur avait donc fallu batailler du clavier pour chaque opération… Quelle prouesse !

Voulant reprendre cette histoire près de trente ans plus tard, un héritage a pris forme sous le nom de Tron: Legacy. Petit bijou d’esthétique, sublimé par ses décors architecturaux, électrisé par la bande originale des Daft Punk – dirigeant l’Orchestre Philharmonique de Londres dopé aux sonorités électroniques. Celui-ci n’a pourtant reçu qu’un accueil mitigé du public.

Pour ma part, ce dernier tient une place de choix dans mon cœur de cinéphile, même si je ne peux m’empêcher de penser qu’il lui manque quelque chose pour devenir réellement bon. Une des explication est, selon moi, son manque de vie. La grille, monde virtuel dans lequel les héros affrontent leur ennemi, n’est qu’une magnifique toile de fond sans contraste, sans humanité. Drôle d’attente pour un monde virtuel pensez-vous peut-être ? Il n’en est rien ! Et c’est en partie de cela que nous allons parler.

Tron La Révolte n’existe que grâce à ses deux grands frères. Mais, elle ne fait pas qu’exister, en devenant une véritable clé de voute venant resserrer les jointure fragiles de l’ensemble, cette série d’animation redonne un second souffle inattendu !

Prêt à rentrer dans l’arène?

Résumé

Beck devient le leader d’une révolution à l’intérieur même de l’ordinateur. Sa mission est de libérer son peuple et sa maison du règne de Clu et de son bras droit le général Tesler. Beck est coaché par Tron, le plus grand guerrier du système.

Tron : La résurrection !

A la manière de Clone Wars – dans une galaxie lointaine, très lointaine – une lumière est jetée sur une zone d’ombre de son récit. Que s’est il passé entre le moment ou Flynn quitte la grille, et sa disparition au début du second opus ? Qu’est il arrivé à Tron? Y a-t-il réellement des choses intéressantes à raconter ?

Oui ! Et encore oui ! Et c’est la preuve qu’il ne suffit pas d’avoir des supers jouets – les univers cinématographiques – pour raconter de bonnes histoires. Il faut surtout les confier à des personnes capables de s’en emparer. Une bonne histoire n’a pas besoin d’être totalement nouvelle, totalement originale pour nous passionner.

Pourquoi devrais-tu entrer dans l’arène ?

Piochant dans l’identité visuelle de ses deux ainés, cette série animée parvient à créer une belle filiation.

Mais le design des personnages ne ressemble à aucun autre. Si cela peu surprendre au début, voir rebuter, une fois passé la surprise des corps disproportionnés, j’ai pu apprécier l’originalité et l’intelligence de ces dessins. En effet, leur expressivité évoque étonnamment leur humanité. De plus, leurs visages sont particulièrement caractérisés et différents les uns des autres, ce qui est assez rare. Je suis impressionné de penser au travail des créatifs, qui aurait pu se contenter de reproduire le même genre de faciès par soucis de simplicité et d’économie.

Très inspiré de celle des Daft, l’ambiance sonore reprend le meilleur. Quelques thèmes notables ajoutent une véritable dimension émotionnelle.

Un des ingrédients qui me plait le plus, c’est la profondeur des personnages. Aussi bien les méchants que les gentils, mais aussi les personnages secondaires ont des motivations bien identifiables et prennent part à l’action. Que de vie, c’est si bon !

Comme écrit plus haut, je considère qu’une bonne histoire n’a pas besoin d’être à cent pour cent novatrice pour me passionner. Au fur et à mesure, on sent que les créateurs sont de véritables fanboys, biberonnés aux super héros.

J’ai noté de nombreuses inspirations à Batman et Spiderman. Le héros endosse un « masque » pour agir en justicier de la nuit. Pas de super pouvoirs, mais uniquement la force de sa volonté et ses super habilités en mécanique virtuelle. Il doit assumer une double vie, et voir certains de ses proches se positionner face à son identité secrète.

De plus, le récit pioche dans la grande Histoire pour nous dépeindre un régime autoritaire, qui use de propagande, de trahison et de force brutale pour assoir son autorité absolue.

Ainsi, loin d’être une bête série de dessins animés pour enfants, Tron La révolte se révèle mature, sans tomber dans des démonstrations de violence choquantes.

En conclusion

Si vous avez apprécié l’univers de Tron au ciné, que votre cœur fait des saltos devant Batman la série animé de 92, que vous êtes fan de Spiderman ou que vous êtes friands (oui, comme en boulangerie ^^), d’histoires riche en humanité, alors cette série est faites pour vous, et peut-être aussi pour vos enfants.

Cinéphilement vôtre.

L’ensemble des films et séries de l’univers de Tron sont disponible sur la plateforme Disney + , avec abonnement.

Durée épisodes : 22 minutes – Nombres d’épisodes: 19

Laisser un commentaire