Une fois n’est pas coutume, je vais vous livrer l’impression générale que m’a laissée ce premier roman, Orchidéiste de Vidya Narine, lu d’une traite mais que je reprendrai très certainement…Tout d’abord mon regard sur les dix orchidées ornant le rebord de la fenêtre de ma cuisine a gagné en attention, essentiellement des Phalaenopsis certes, mais pas que des blanches…. Comprendra celui ou celle qui s’attelera à la lecture de cet ouvrage botaniquement très érudit !

Le résumé
Sylvain est orchidéiste. Chaque jour, il prend soin de ses fleurs pour une clientèle exigeante. Des orchidées, il sait tout : la symbolique, l’aventure de leur découverte et les ravages sur la nature de leur commercialisation massive. Aujourd’hui, il aimerait céder sa boutique. Mais dans sa famille, une dynastie d’industriels lorrains, on n’a pas su comment transmettre. Alors, pour mieux habiter l’avenir, Sylvain répare les racines abîmées du passé.
Ce que j’en dis…
Comment qualifier cet ouvrage ? Un récit, par moment désenchanté sur le genre humain mais tout en nuances, avec des élans poétiques, délicats comme ces fleurs d’orchidées qui se déclinent en bien des variétés. Elles paraissent si fragiles, comme de précieuses porcelaines et cependant, résistent depuis la nuit des temps aux conditions les plus hostiles ! Voilà qu’elles font l’objet d’une production massive et l’auteure, tout au long de ses pages, nous livre ses réflexions sur les ravages du mercantilisme à l’échelle mondiale.
En s’intéressant à la biographie de l’auteure Vidya Narine, on comprend mieux que cette diplômée de l’Ecole du Louvre sait observer. A ce titre, le choix de diviser son roman en trois parties qu’elle nomme : racine, sève et pollen me semble très pertinent !
Outre les connaissances botaniques dont elle nous gratifie, c’est surtout à l’écho qu’on retrouve dans la vie de son héros Sylvain, au travers du soin qu’il prodigue à ses fleurs, que cette résonance nous parle. On s’attache à ce personnage malmené par la vie, mais dont la résilience va le porter.
Mon avis : Oui j’ai aimé ce premier roman Orchidéiste et la femme en moi qui a passé la soixantaine, n’a pas pu s’empêcher de sourire à propos de ces produits cosmétiques au nom évocateur de « sérum de longévité« , sensés réduire l’effet dévastateur de l’âge mais qui, en réalité, n’ont de résultats certains que d’alléger…notre portefeuille.
Orchidéiste, de Vidya Narine est édité par Les Avrils.
Le livre broché de 144 pages est vendu 18 €.
Paru le 23 août 2023.

Les réflexions sur les ravages du mercantilisme ne doivent pas manquer d’intérêt !
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