Michael Connelly fait indéniablement parti des auteurs sûrs du polar américain.
Il a déjà un lectorat bien établi qui attend chacun de ses livres avec impatience et chaque nouvelle parution est l’occasion d’agrandir ce lectorat.
Pour ma part je ne suis ni un inconditionnel de l’auteur ni un nouveau venu dans son lectorat, je me situe dans cet entre-deux intéressant qui m’autorise à ne pas être trop attentiste et me permet de me réjouir de mes lectures de l’auteur.

Le résumé
Après avoir quitté le LAPD rongé par la misogynie, le défaitisme et la bureaucratie, Renée Ballard revient prendre la direction de l’unité des Affaires non résolues récemment reformée. Elle y recrute des stars de la police et demande à Harry Bosch, maintenant à la retraite, de l’aider à résoudre l’affaire de deux jeunes femmes tuées de la même façon à dix ans d’intervalle.
Bosch ne saurait refuser : avec toutes les ressources du LAPD, peut-être pourra-t-il en profiter pour arrêter le psychopathe qui a abattu toute une famille dans le désert de Mojave et n’a jamais été retrouvé.
S’il respecte Ballard, Bosch supporte mal son autorité et cela risque de nuire à leur travail. Et les tueurs, eux, n’entendent pas se laisser prendre après toutes ces années d’impunité.
D’autant que pour Ballard, et surtout pour Bosch, le temps presse…
Ce que j’en dis…
Maintenant que j’ai pris l’habitude d’écouter des livres audios durant mes trajets professionnels, j’avoue que je les enchaine les uns après les autres.
Ainsi, après l’écoute du dernier en date, Les gens de Bilbao naissent où ils veulent, de Maria Larrea, je suis allé consulter les nouveautés audios du catalogue NetGalley et lorsque j’ai vu L’étoile du désert de Michael Connelly, je me suis dis que je pouvais y aller les yeux fermés.
Effectivement, sans surprise, ce nouveau volet des enquêtes du duo Ballard/Bosch est très agréable à lire, également à écouter.
La voix du lecteur, Jacques Chaussepied, m’a d’abord surpris. J’ai cru reconnaître la voix française de Sylvester Stallone et cette impression ne m’a quitté qu’après avoir vérifié. Il ne s’agit pas de lui. Mais il a cette même voix grave et entêtante, qui ne passe pas inaperçu.
Cette particularité convient parfaitement à la lecture des passages où l’inspecteur Bosch est le protagoniste, moins lorsqu’il est question de Renée Ballard, qui est désormais sa cheffe de service.
En effet, Harry Bosch est certainement le policier retraité le plus actif de la littérature américaine puisque roman après roman il quitte sa retraite pour résoudre des cold cases.
Au sein de l’équipe de l’Unité des Affaires non résolues, il œuvrera au plus près avec Ballard en qualité d’enquêteur bénévole.
Il est chargé d’une affaire en particulier, urgente, concernant le meurtre de la jeune sœur d’un sénateur. Mais parmi les affaires non résolues confiées au service, il s’en trouve une autre sur laquelle il a été enquêteur des années auparavant alors qu’il était encore dans les rangs de la police de Los Angeles (LAPD) et il entend bien en profiter pour tenter d’élucider cette affaire.
C’est donc plusieurs enquêtes qui sont menées parallèlement dans ce roman et cela ajoute à l’intérêt de l’histoire.
Les lecteurs qui apprécient les cold cases en général, les enquêtes au rythme lent et les nombreux dialogues se régaleront. Ceux qui prisent davantage les histoires enlevées, rythmées par la violence et les flots d’hémoglobine apprécieront moins sans doute.
Pour ma part j’ai bien apprécié ce nouvel opus.
L’étoile du désert, de Michael Connelly est édité par Audiolib.
Le livre audio lu par Jacques Chaussepied dure onze heures et coûte 23,95€.
Paru le 18 octobre 2023.
