Quelques 18 mois après avoir lu le premier volet de la tétralogie de Patrick Pauget, Les chroniques de Germania – Les ombres du passé, l’auteur se rappelle à ma mémoire grâce à la sortie d’un nouveau roman aux éditions de L’Alchimiste : Le coeur d’Érine, qui parait aujourd’hui.
Il n’en fallait pas davantage pour me décider à lire (enfin) le deuxième tome des Chroniques de Germania, Renaissance.

Le résumé
Six mois après les attentats qui ont frappé Germania, la population s’apprête à savourer les Fêtes d’Odin. Markus Leimbach, désormais héros du Reich, tente quant à lui de mettre sa vie privée au premier rang, mais il ignore qu’une menace risque encore de plonger la ville dans une crise.
Alors que Wilma cherche un sens à sa vie en quittant Germania et que d’autres se battent pour rejoindre l’élite des Purs, Markus va une nouvelle fois devoir se confronter aux démons cachés au fond des hommes au travers de révélations. Des révélations au goût de sang et qui pourraient bien ouvrir la Porte de la Vengeance.
Ce que j’en dis…
La couverture ainsi que le résumé sont de nature à choquer quiconque ne connait pas encore Les Chroniques de Germania.
Si tel est votre cas, je vous invite à lire l’article consacré au premier tome : Les ombres du passé.
Si vous avez la flemme, je vous résume le truc vite fait : Les Chroniques de Germania est une uchronie en quatre parties. L’intrigue se situe au XXIIème siècle dans une Europe nazie suite à la victoire de l’Allemagne d’Hitler lors de la seconde guerre mondiale.
Le personnage principal est le commissaire Markus Leimbach, flic d’une efficacité remarquable, héros du Reich malgré lui.
Il s’agit donc tout à fait d’un roman policier qui s’inscrit dans un cadre très exceptionnel.
J’avais beaucoup aimé le premier volet et c’est aussi le cas du deuxième. L’intrigue est multiple, le suspens bien présent et la psychologie des personnages est finement travaillée.
Bien que j’ai eu un peu de mal à resituer les différents protagonistes plus d’un an après avoir lu le premier volet, je me suis vite replongé dans l’histoire.
Patrick Pauget ne fait pas l’apologie du nazisme – sinon je ne lirais certainement pas ses livres ni n’en parlerais – mais il bouscule avec intelligence notre pensée parfois manichéenne et nous pousse à nous interroger sur les notions de gouvernance et du soutien que nous apportons à ceux qui nous dominent que ce soit activement ou passivement.
Dans le même esprit, il montre aussi les limites morales du contre-pouvoir, dénonce la violence inhérente à la volonté de renverser un gouvernement en place, aussi critiquable soit-il.
Enfin, il pousse à la réflexion sur la valeur de nos objectifs personnels : les idéaux moraux sont-ils toujours réellement louables ? Et finalement, qui en décide ?
Bien entendu, on peut aussi lire ce livre sans se poser toutes ces questions existentielles et profiter simplement d’un bon roman policier à épisodes.
Pour ma part, je ne vais pas attendre encore dix-huit mois pour lire la suite.
A propos de l’auteur

Passionné d’histoire, en particulier de la Seconde Guerre mondiale, et de jeux de rôles, Patrick Pauget signe ici sa première saga. Après des années de conception ainsi que d’animation de RPG sur table et grandeur nature, il se lance dans la littérature pour voyager plus loin encore dans l’univers des possibles et pousser son exploration des comportements humains.
Les Chroniques de Germania Tome 2 – Renaissance, de Patrick Pauget est édité par L’Alchimiste.
Le livre broché de 357 pages est vendu 21,10€.
Paru le 24 août 2021.
