Bien que je critique volontiers la lecture numérique (#donnezmoidupapier), il m’arrive régulièrement de craquer pour un service de presse sous ce format lorsque je lis le catalogue NetGalley.
C’est ce qui m’est arrivé avec Une maman parfaite et malgré quelques soucis techniques je suis arrivé au bout de ma lecture.

Le résumé
« C’est une chose que de vouloir un enfant, c’en est une autre d’en faire.
Je dis ça maintenant, évidemment sur le moment ce n’est pas comme ça que j’y pensais. Je pensais que ça viendrait sans problème, que ce serait simple. Je ne pensais même pas que j’étais si vieille que ça. »
Anna est féministe et engagée. Anna veut un enfant à tout prix. Elle conçoit son expérience de la maternité comme un projet de couple, comme une nécessité personnelle, tout en soutenant le droit à l’avortement et les parents seuls. Elle a trente-et-un ans, et les gens de son entourage (ses amies, sa mère, son gynéco, les amies des amies de sa grand-mère) lui rappellent en permanence que l’horloge tourne. Mais le processus s’avère plus compliqué que prévu, et l’écart entre espoirs et réalité force Anna à remettre en question toutes ses idées préconçues sur la maternité.
Un roman politique, contemporain, ironique et perspicace, sur les vicissitudes de la grossesse, sur le choix conscient d’avoir, ou pas, des enfants.
Ce que j’en dis…
Je vais commencer par m’étendre sur les problèmes techniques et ensuite je parlerai du livre. Ceci afin que tu comprennes à quel point j’ai souhaité le lire en entier et aussi pour pointer du doigt un inconvénient des liseuses.
Lorsque NetGalley envoie un service de presse, il est possible de le télécharger dans sa liseuse (Kindle en ce qui me concerne) et/ou sur l’application NetGalley Shelf. Généralement j’utilise l’application pour les livres audio et la liseuse pour les livres numériques.
J’ai donc commencé à lire Une maman parfaite dans mon Kindle, dans la salle d’attente de mon médecin, ce qui m’a permis de passer presque trois heures en compagnie de Marie-Fleur Albecker. Les consultations se font sans rendez-vous.
De retour chez moi lorsque j’ai voulu poursuivre ma lecture, à l’ouverture de la liseuse, celle-ci s’est réinitialisée et je me suis retrouvé au tout début du livre. Agaçant. Et ce n’est malheureusement pas la première fois que ça m’arrive. J’ai tenté le coup après avoir passé quelques pages. Rebelote. Avec un autre livre. Aucun problème. De nouveau avec Une maman parfaite. Le même problème.
Alors j’ai poursuivi la lecture dans l’application NetGalley Shelf, sur mon téléphone. Pas pratique, trop petit, mais j’avais envie de le lire en entier.
En effet, j’ai bien aimé ce bouquin, cette histoire, ce presque récit où une maman déplore les turpitudes de la maternité.
Difficulté pour le couple à concevoir, puis PMA, dépression post-partum, difficultés conjugales : un véritable parcours du combattant pour obtenir ce qui semble pourtant tellement naturel : un enfant.
Parallèlement, autour d’elle tout semble aller de soi, ses copines gèrent leurs problèmes avec le sourire aux lèvres, son conjoint endosse ses responsabilités avec plaisir, il n’y a qu’elle pour qui c’est l’enfer.
Marie-Fleur Albecker donne la parole à Anna, à son conjoint, à ses copines et cette narration plurielle s’approche bien souvent de la langue parlée, accessible donc, ainsi que les pensées et les souffrances des unes et de l’autre telles qu’elles n’apparaissent que rarement dans la vie habituelle.
Ainsi la maternité n’est pas un acte simple et évident, avoir un enfant peut être plus ou moins difficile à vivre.
Le patriarcat en prend plein les dents, c’est parfois un peu grinçant, mais ce livre ouvre les yeux sur une certaine réalité qu’il est bon de ne pas ignorer tout à fait.
Au bout du compte je suis encore fâché avec les outils numériques mais je suis heureux d’avoir fait connaissance avec Marie-Fleur Albecker.
Et ravi d’avoir trois enfants et autant de petits-enfants sans que ce fusse ou ne soit un calvaire.
Une maman parfaite, de Marie-Fleur Albecker est édité par Aux Forges de Vulcain.
Le livre broché de 272 pages est vendu 20€.
Paru le 26 janvier 2024.
