Alors que débarque sur Prime vidéo l’adaptation en série du premier tome de la trilogie hispanique Reine rouge que j’avais lu et chroniqué ici il y a déjà deux ans, j’ai eu le plaisir de lire le troisième et dernier volume de la série signée Juan Gomez-Jurado : Roi blanc.

Le résumé
« J’espère que tu ne m’as pas oublié. On joue ? »
Quand Antonia Scott reçoit ce message alors que son coéquipier, Jon Gutiérrez vient de se faire kidnapper en plein coeur de Madrid, elle sait parfaitement qui le lui a envoyé. Elle sait aussi que la partie qui se profile est presque impossible à gagner. Mais Antonia n’aime pas l’échec. Et elle renoncera d’autant moins que si elle perd cette bataille, elle les aura toutes perdues.
Tandis que l’heure du bilan a sonné, elle se lance corps et âme dans un face-à-face avec son ennemi numéro un, le mystérieux monsieur White. Une cruelle course contre la montre dans laquelle elle compte bien prouver que la reine est la figure la plus puissante de l’échiquier.
Ce que j’en dis…
D’abord j’ai tempêté durant quelques dizaines de pages à me maudire intérieurement d’avoir laissé passer le second tome de la trilogie, Louve noire. Non pas que cela perturbe la compréhension de Roi blanc qui peut se lire indépendamment – d’ailleurs le livre s’ouvre sur un court résumé des deux épisodes précédents – mais parce que j’ai rapidement pris conscience d’avoir raté un excellent moment.
Peut-être le rattraperais-je si j’en ai le temps puisque le second tome en question vient de paraître chez Pocket. Avis aux amateurs qui n’auraient pas encore découvert la trilogie : les deux premiers volumes initialement édités par les éditions Fleuve sont désormais disponibles en poche …
Passés ces premiers moment de lecture où le plaisir se mêlait donc à l’autoflagellation, je cessai de culpabiliser pour me livrer tout entier au plaisir procuré par ce nouvel opus.
Des phrases qui claquent comme des punchlines, le duo pittoresque formé par l’enquêtrice surdouée et le flic basque gay (mais pas gros), le rythme incroyable de l’action, me replongent rapidement tout entier dans cette ambiance exceptionnelle, ne reprenant mon souffle que grâce aux notes d’humour distillées à petites doses et toujours au bon moment par un Juan Gomez-Jurado soucieux de limiter une tension nerveuse qui deviendrait épuisante pour le lecteur mais qu’il maitrise à merveille.
Je me suis également régalé du comique de répétition à propos d’Antonia Scott qui revient cher en Audi A8 qu’elles fracasse à tout va et à propos de Jon Gutierrez qui n’est pas gros. (Puisqu’on vous le dit !)
Je ne vais pas dresser la liste exhaustive de tous les ingrédients qui m’ont ravi dans cette lecture mais j’ajouterai encore la finesse avec laquelle l’auteur ponctue le récit de flashbacks qui permettent au lecteur d’en apprendre davantage sur la formation très spéciale qui fut celle d’Antonia avant de pouvoir intégrer le projet Reine rouge.
Je referme le livre à regret, comme un enfant qui refuse de descendre du manège, en me consolant à l’idée de pouvoir lire Louve noire en poche et de suivre la série en vidéo sur Prime.
Sans compter qu’il existe deux autres tomes précédents la trilogie : El Paciente et Cicatriz, disponibles en espagnol, pas encore traduits en français à ce jour, mais qui feraient certainement le bonheur d’un lectorat francophone solidement acquis qui n’attend que de découvrir l’histoire dès son commencement …
L’auteur

Juan Gomez-Jurado est journaliste et écrivain. Traduits dans plus de quarante pays, ses romans ont conquis des millions de lecteurs à travers le monde. Après Reine rouge et Louve noire, qui ont sacré Antonia Scott comme la nouvelle héroïne du thriller espagnol, Roi blanc est le dernier tome de sa trilogie best-seller.
Roi blanc, de Juan Gomez-Jurado est publié par les éditions Fleuve.
Le livre broché de 447 pages est vendu 22,90€.
Paru le 7 mars 2024.
