Chaque année, Mulhouse accueille le Festival Sans Nom (FSN) qui constitue l’évènement annuel à ne pas manquer pour tous les amateurs de polar et de littérature policière dans le Haut-Rhin.
Parmi les auteurs invités cette année, Cécile Cabanac viendra présenter À pleurer tout nous condamne.

Le résumé
Pour un salaire de misère, Alice, jeune attachée parlementaire, se laisse maltraiter depuis trop longtemps. Elle qui se rêvait générale des armées se découvre petit soldat au garde-à-vous. Et ce constat douloureux la pousse à tout quitter pour se réfugier au Pays basque où ses parents ont hérité d’une maison empreinte du souvenir de sa tante Diane. Vingt ans plus tôt, celle-ci a disparu sans que personne ne comprenne jamais ce qui lui est arrivé. Comme une évidence, elle va alors avoir besoin de faire la lumière sur cet événement marquant de son enfance.
Mais à Saint-Just-Ibarre, la vie semble régie par les secrets, et sa présence dérange. Une animosité malsaine règne autour d’elle. Alice, qui étouffe sous le poids de ce drame familial, ne renoncera pourtant pas. Quoi qu’il en coûte, elle rendra justice à Diane.
Ce que j’en dis…
C’est le premier roman de Cécile Cabanac que je lis et c’est une très belle découverte.
Cold case tout à fait fidèle au genre, le récit se déroule dans une double temporalité : Alice en 2022, qui cherche à faire la lumière sur la disparition de sa tante Diane, et 20 ans plus tôt, ladite Diane ou bien le gendarme chargé de l’enquête qu’il n’aura donc pas réussi à résoudre à l’époque.
Je n’ira pas plus loin dans l’histoire afin de ne rien divulgâcher mais précisons que j’ai particulièrement apprécié le climat propre au Pays basque (dans les terres, comme il disent sur la côte basque). Pas le climat estival de carte postale cher aux estivants pour le coup puisque l’histoire d’Alice se passe en hiver mais plutôt le climat moral, cette ambiance taiseuse et pas franchement accueillante propre aux gens du cru dont on peut dire que lorsqu’ils sourient ça ne se voit pas forcément sur leur visage.
Le roman ne se lit pas à toute vitesse, il n’y a pas de l’action à toutes les pages, c’est plutôt une addiction qui se met en place subrepticement et qui amène le lecteur à ne pas vouloir quitter le livre sans parvenir à comprendre, tout comme Alice, ce qu’il est arrivé à sa tante.
Les révélations sont parfois surprenantes, pas toujours, mais la fin est oppressante juste comme on aime !
Cette année je suis malheureusement privé de vacances pour cause d’arrêt maladie, mais je ne suis pas privé de lecture et grâce à Cécile Cabanac, même si je n’ai pas pu aller à Hendaye, je suis allé à Saint-Just-Ibarre. Tout à fait entre nous, ce que je viens de lire ne me donne pas très envie d’y retourner !
En revanche, À pleurer tout nous condamne m’a donné très envie de lire le prochain roman de Cécile Cabanac.
L’auteure

Cécile Cabanac a été journaliste et chroniqueuse pour Le Magazine de la santé puis Les Maternelles, réalisant en parallèle des documentaires pour France 5 et plusieurs numéros de Faites entrer l’accusé.
Elle est l’autrice de quatre romans :
- Des poignards dans les sourires
- Requiem pour un diamant
- La Petite Ritournelle de l’horreur
- Le Chaos dans nos veines
Elle est aujourd’hui incontournable dans le domaine du polar français.
À pleurer tout nous condamne, de Cécile Cabanac est publié par Fleuve noir.
Le livre broché de 432 pages est vendu 20,90€.
Paru le 7 mars 2024.

Tout comme toi, je n’ai rien lu de cette auteure qui gagne à être connue d’autant plus qu’elle n’en est pas à ses débuts !
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Oui, elle maîtrise vraiment son écriture et sa narration. On sent qu’elle a du métier. Comme souvent les journalistes soit dit en passant.
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