Fables et mains tendues de Jilda Hacikoglu

Une fois n’est pas coutume, alors je me permets… Car l’occasion de mettre la main sur cette pépite ne se serait assurément pas présentée si mon ami Christophe, animateur de ce blog, n’avait pas eu le bon goût de me prêter ce très beau premier roman « Fables et mains tendues » dont d’ailleurs, il avait déjà fait l’éloge dans une chronique à sa parution au mois de juin. Jilda Hacikoglu, l’auteure, nous livre un récit empreint d’une grande humanité où des êtres malmenés par la vie font montre de belles qualités comme la résilience et l’altruisme.

Résumé

Après la violente agression d’Augustin, grand distrait, Louis est soupçonné. Le premier est à l’ouest, le second est à la rue. Du moins en apparence. Engoncés dans leurs sombres secrets, une forme d’alliance se bricole entre ces deux-là.

Mais quand seules des fables déguisent la vérité, que peuvent les mains tendues ?

Ce que j’en dis :

Dans un style fluide et vivant, très agréable à lire, l’auteure met en scène deux personnages on ne peut plus singuliers dont une courte phrase, en 4ème de couverture donne une image parlante en ces termes : ” Le premier est à l’ouest, le second est à la rue.”
A la manière d’une conteuse, Jilda Hacikoglu nous livre quelques bribes au fur et à mesure du récit, suffisamment pour ne pas perdre ses lecteurs, mais pas trop non plus pour laisser libre cours à leur imagination.

Tout part de la rencontre entre d’un côté Louis, mendiant immobile, plutôt taiseux qui pourtant n’aspire qu’à une chose, parler à quelqu’un et Augustin, grand dadais plutôt distrait mais qui prêtera attention à cet homme dont la courtoisie va l’intriguer.
Quand bien même l’histoire semble se dérouler de nos jours, l’ambiance dépeinte et l’atmosphère qui se dégage des déambulations dans les rues de Paris, me rappellent les clichés de Robert Doisneau et les films en noir et blanc des années cinquante.

En refermant ce livre qui, à n’en pas douter restera dans un coin de ma mémoire, mon œil s’est attardé sur le choix du titre. Fables et mains tendues, ce titre traduit à merveille la relation qui va se tisser entre deux âmes sensibles et se prêter alternativement à l’un ou à l’autre, au gré des situations.
Je ne vous en dis pas plus, si ce n’est que Jilda Hacikoglu gagne vraiment à être connue.
A noter aussi la qualité de l’illustration de couverture ainsi que celle de l’impression de cet ouvrage autoédité.

Fables et mains tendues, de Jilda Hacikoglu est publié par Bookelis.
Le livre broché de 255 pages est vendu 17€.
Paru le 26 février 2024.

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