Le prix des bonnes intentions, d’Ornella Nomber

Je poursuis ma série d’auteurs auto édités avec une autrice qui m’a sollicité via la plateforme SimPlement. Je mentionne toujours le canal utilisé afin que les chroniqueurs qui me lisent ou les auteurs amateurs comme j’aime les appeler connaissent ces canaux de diffusion qui aident les plus petits du circuit à se faire connaître, auteurs ou chroniqueurs.

Et voici encore un roman qui trouverait sa place dans une maison d’édition traditionnelle. J’en profite pour donner un conseil aux auteurs en passant : lorsque vous envoyez votre manuscrit à des maisons d’édition, ne vous précipitez pas ensuite rapidement vers l’autoédition. Il arrive qu’on vous réponde alors que votre livre est déjà autoédité et qu’on le refuse parce que les ME veulent de l’inédit. C’est dommage, je trouve.

Bref, venons en au livre qui nous intéresse : Le prix des bonnes intentions, d’Ornella Nomber.

Le résumé

Un soir de mars à Tel Aviv, un appel téléphonique bouleverse la vie d’Eden : sa mère est arrêtée… À Paris. Cette nouvelle vient déstabiliser une vie devenue chaotique depuis qu’elle a donné naissance, quatre mois plus tôt, à une petite fille qu’elle élève seule.

Pour tenter de sauver sa mère, Eden revient à Paris, la ville qu’elle avait quittée précipitamment six ans plus tôt, pendant ses études de médecine. Pendant ce voyage, elle est forcée de se confronter à ses choix passés et à la vérité sur sa propre histoire. Entre les mailles bien serrées des secrets de famille, elle touchera aux questions essentielles de maternité subie ou désirée, du rapport à la religion et de l’endurance des liens du sang. Aux choses comme elles sont.

Le prix des bonnes intentions, c’est aussi un roman sur les coups du destin, et leurs conséquences quand on va avoir quarante ans et que l’on saisit, seule, l’une des dernières chances de devenir mère.

Ce que j’en dis…

Encore un roman très bien ficelé, très pro malgré quelques coquilles sans importance, lesquelles ne sont d’ailleurs pas réservées à l’autoédition, malheureusement.

Il est difficile d’en dire beaucoup sur l’intrigue au risque de divulgâcher car le récit réserve de belles surprises, des révélations plus ou moins surprenantes mais toujours dans le cadre de la famille. J’en ai vu venir certaines, d’autres m’ont vraiment soufflé.

Ornella Nomber construit son récit comme un thriller et avant que le décor s’installe vraiment je ne savais pas trop s’il s’agissait d’un roman policier, d’un thriller ou d’autre chose. Au terme de ma lecture je conclus qu’il est à la place qui lui convient dans la catégorie littérature générale mais qu’il ne déplaira pas aux amateurs de suspens.

Pour ce qui est du fond, comme l’indique le résumé, il y est effectivement question de maternité, de religion, du poids que l’une donne à l’autre et des limites qu’elles imposent à la liberté individuelle. Il est aussi question de l’égoïsme qui dicte nos décisions et de l’impact qu’elles peuvent avoir sur des personnes concernées au second plan. Tout cela dans le cadre familial, dans un milieu petit bourgeois entre Paris et Tel-Aviv.

Le portrait d’Eden, femme israélienne pas si dépassée par les évènements qu’elle le craint, m’a semblé plein de justesse. Les comparaisons entre Paris et Tel-Aviv m’ont bien plu aussi même si je connais mieux Jérusalem que l’autre capitale d’Israël.

Un premier roman sans prétention mais très bien ficelé qui mériterait qu’une maison d’édition se penche dessus. One shot autobiographique ou premier roman d’une autrice en devenir ?

L’avenir nous le dira.

L’autrice

Ornella Nomber est née à Paris en 1984. Après ses études, elle part vivre en Israël, ce qui lui inspire l’écriture d’un premier roman qui restera sur son disque dur. Avec la naissance de ses filles, Ornella s’intéresse aux questions de la maternité et de la double culture, des thèmes qui nourrissent l’écriture du roman Le prix des bonnes intentions. Dans sa vie professionnelle, Ornella gère des projets pour un géant de l’Internet, publie des textes sur ce qui la touche sur Instagram (@ornellano) et gère la newsletter Les filles de 1984 dans laquelle sont publiés des portraits de femmes qui entrent dans la quarantaine.

Le prix des bonnes intentions, d’Ornella Nomber est disponible sur Amazon, ou en cliquant ici.
Le livre broché de 273 pages est vendu 9,90€.
Paru le 2 décembre 2024.

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