Tout a commencé avec la réception d’un sms qui me prévenait : le livre que vous avez réservé est disponible à la bibliothèque Dornach.
J’étais très étonné, ne me rappelant pas avoir réservé quelque livre que ce soit. Je continuai ma lecture du sms : titre du livre Le diable danse encore, auteur Maria Grund.
Ce titre ne faisait manifestement pas partie du cycle consacré à la littérature colombienne et il ne correspondait à aucun des différents cas de figure proposés par le défi littéraire des mois de janvier à mars…
Je suis allé à la bibliothèque, je l’ai récupéré et je l’ai quand même lu.

Le résumé
Un danger rôde dans les profondeurs de la forêt.
Alors que des nuages noirs s’amoncellent au-dessus d’une île au large de la Suède, la commissaire Sanna Berling découvre un jeune homme mourant dans une ferme abandonnée. L’image de son corps couvert de blessures et ses derniers mots se gravent dans sa mémoire : » La fille… «
L’enquête plonge Sanna et sa partenaire Eir Pedersen dans un monde violent, sous l’emprise d’adolescents délaissés, qui terrorisent les habitants de l’île et font ressortir les fantômes du passé.
Une enquête ébouriffante menée par deux femmes en quête de justice et de liberté.
Ce que j’en dis…
Après avoir lu le résumé je n’étais pas plus avancé. Cela ne correspondait en rien à un livre que j’avais projeté de lire. Par ailleurs Le diable danse encore faisait suite à La fille renard, un autre livre dont je n’avais jamais entendu parler. Mais qu’à cela ne tienne, j’allais passer une semaine à l’hôpital et j’aurais le temps de le lire.
C’est donc sur mon lit de douleur que j’ai découvert Maria Grund.
J’ai de prime abord été frappé par le profil psychologique des enquêtrices : des flics très bienveillantes, pleines d’empathie, ne mettant jamais la pression sur les personnes qu’elles rencontrent dans le cadre de leur mission. Deux nanas adorables qu’on imaginerait plus facilement assistantes sociales que fonctionnaires de police. Ça change un peu.
Il faut dire que le personnage principal, Sana Berling, est encore très secoué par ce qui lui est arrivé quelques années auparavant et qui constitue la substance de La fille renard que le lecteur qui comme moi découvre Maria Grund avec le second tome regrettera de ne pas avoir lu.
Non pas que cela empêche la compréhension de Le diable danse encore puisque l’autrice donne assez d’éclaircissements pour que l’on puisse suivre malgré cette omission, mais on se dit que ce premier roman a l’air d’être vraiment bien. Sauf qu’à le lire ensuite on perdrait beaucoup de l’effet de surprise dont Maria Grund prend plaisir à jouer. Si on sait déjà comment ça se termine…
Par contre les lecteurs qui ont lu La fille renard prendront certainement un plaisir phénoménal à en lire la suite !
Pour ma part j’ai bien apprécié cette lecture, nimbée de douceur et de mal-être. L’intrigue se déroule sur une île tranquille, ce qui en fait presque une enquête à huis clos. Les personnages sont peu nombreux mais variés et vite attachants, même la bande de sales gamines avec leurs vélomoteurs, et les nombreux retours vers le passé ne sont pas déroutants mais façonnent vraiment l’ambiance de ce second volet.
J’ai pu rapporter le livre à la bibliothèque dans les temps, même si je ne l’ai pas fait en personne du fait des suites opératoires. Et ce bouquin qui a débarqué dans ma vie, je ne sais toujours pas comment ni pourquoi, aura néanmoins égayé mon court séjour hospitalier.
L’autrice

Maria Grund est une écrivaine et scénariste suédoise.
Diplômée des Beaux-arts de l’université de New York, elle travaille principalement dans l’industrie cinématographique, en fondant la société indépendante de production de courts métrages The Smalls.
« La fille renard » (« Dödssynden », 2020) a reçu le prix de la Swedish Academy of Crime Fiction dans la catégorie premier roman.
Après plusieurs années passées à Londres et à New York, elle vit désormais sur l’île suédoise de Gotland où elle puise son inspiration.
Le diable danse encore de Maria Grund est publié aux éditions Robert Laffont.
Le livre broché de 464 pages est vendu 22€.
Paru le 5 septembre 2024.
Empruntable gratuitement en bibliothèque.
(Parfois même sans l’avoir voulu).
