Le challenge littéraire de printemps du club de lecture rendez-vous page 17 contenait cette case :
- Un livre avec un fruit ou un légume dans le titre
J’aurais pu me contenter d’un livre de cuisine ou d’une Aventure potagère du concombre masqué de Mandrika. Mais j’avais vaguement entendu parler de l’Autobiographie d’une Courgette alors je me suis dit que c’était l’occasion de le lire.

Le résumé
« Depuis tout petit, je veux tuer le ciel à cause de maman qui me dit souvent :
— Le ciel, ma Courgette, c’est grand pour nous rappeler qu’on est pas grand chose dessous.
— La vie, ça ressemble en pire à tout ce gris du ciel avec ces saloperies de nuages qui pissent que du malheur.
— Tous les hommes ont la tête dans les nuages. Qu’ils y restent donc, comme ton abruti de père qui est parti faire le tour du monde avec une poule.
Des fois, maman dit n’importe quoi … »
Ainsi commence l’histoire de Courgette, un petit garçon de neuf ans, qui à défaut de tuer le ciel tue accidentellement sa mère. Placé dans une maison d’accueil, il découvre l’amitié et les prémices des amours enfantines.
Entre fous rires et larmes, naïveté et émotion, l’apprentissage d’une vie…
Ce que j’en dis…
Le narrateur est Courgette, il a neuf ans et le style est donc particulier, on pense beaucoup au Petit Nicolas, naturellement, mais le fond est plus sensible. On parle quand même d’un enfant qui a tué sa maman et qui se retrouve orphelin, placé dans une institution où il est entouré d’autres enfants à problèmes.
Heureusement, il y a ce gentil gendarme qui s’est pris d’affection pour le gamin et dont on devine dès le début le rôle qu’il va jouer au dénouement du roman. Il y a aussi Camille, une petite fille qui a sensiblement le même âge que lui et qui comprend Courgette et sa drôle de façon de penser, très premier degré. Ainsi, lorsque sa maman lui dit que son papa est parti avec une poule, il ne pense à rien d’autre qu’au volatile de l’espèce des gallinacés.
Autobiographie d’une Courgette constitue une immersion dans un centre d’accueil à hauteur d’enfant, que le lecteur découvre d’un œil adulte parce que ce n’est pas forcément un roman destiné à un jeune public.
Un bon moment de lecture, rien d’inoubliable ni de bouleversant mais c’est difficile de donner dans ce registre où le narrateur est un enfant. Pour ma part, j’ai le sentiment qu’après avoir lu Le Petit Nicolas, de Goscinny et Sempé (Denoël, 1960) et Quand j’avais cinq ans je m’ai tué, de Howard Buten (Seuil, 1981) on est difficilement bousculé par la suite par ce genre d’ouvrages.
Voilà donc mon challenge littéraire printanier complété avec les titres suivants:
- Un roman dont l’auteur est Polonais : La Colombienne, de Wojciech Chmielarz (chronique à venir)
- Un roman de science-fiction : Je suis une légende, de Richard Matheson
- Un roman dont l’histoire se passe dans un restaurant / hôtel : La dernière étape, de Guillaume Guéraud
- Un roman dont le titre comporte des chiffres : 2030, de Philippe Djian
- Un road trip : Stella et l’Amérique, de Joseph Incardona
Le prochain challenge
Nous voici donc repartis pour le challenge de l’été. N’hésitez pas à me conseiller des romans qui remplissent les critères, je serai ravi de les découvrir.

Bon allez, on récapitule.
Autobiographie d’une Courgette, de Gilles Paris est publié aux éditions Plon.
Le livre broché de 228 pages est vendu 15€.
Paru le 10 janvier 2002.
Existe aussi en poche (J’ai Lu).
Et probablement à la bibliothèque près de chez vous.

Cher ChristopheG Trouvez le temps (oui je me doute bien que ce sera difficile mais essayez !) de regarder le film d’animation Ma Vie de Courgette, de Barras, paru en 2016… Passez une belle journée. MHF
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Merci pour le conseil Marie-Hélène !
Des bises,
Christophe
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