Tout me dirigeait vers ce bouquin. Je l’ai vu passer dans la liste des livres d’une récente Masse critique organisée par Babelio, j’ai remarqué encore une fois sa couverture dans le catalogue NetGalley, et le prochain challenge de lecture du club rdv page 17 suppose la lecture d’un polar africain…
Quel bonheur donc que le premier roman qu’il me soit donné de chroniquer en partenariat avec la librairie 47°Nord dans le cadre du Livre du mois soit précisément Tout va bien se passer de Leye Adenle aux éditions Métailié.

Le livre du mois avec la Librairie 47°Nord
Chaque mois j’aurai le plaisir de partager avec vous un avis sur un livre que je souhaite mettre en avant en partenariat avec la librairie mulhousienne 47°Nord. Le genre du livre en question n’est pas prédéfini, il pourra s’agir d’un roman policier, d’une biographie ou d’une bande dessinée, etc. Cela permettra de promouvoir un livre qui n’a peut-être pas autant de visibilité qu’un ouvrage mainstream mais qui ne mérite pas moins d’être connu et lu.
Ce mois-ci, il s’agit donc du troisième roman de Leye Adenle aux éditions Métailié : Tout va bien se passer.
Le résumé
Amaka, l’avocate qui n’a pas peur de s’attaquer au système politique mafieux qui règne sur Lagos, a promis aux filles qu’elle protège de toujours répondre à leurs appels au secours. Elle quitte donc Londres en catastrophe pour aider Funke aux prises avec un pasteur évangélique. Pendant ce temps, une grande réunion de notables évangélistes est perturbée par l’irruption de la police, tous se dispersent à la recherche de l’argent transporté par avion et caché on ne sait où.
À son arrivée, Amaka émerge des fameux embouteillages de Lagos pour tirer les fils de cet imbroglio, affronter la mafia religieuse et politique. Et tenir parole.
Des personnages vivants, haïssables ou sympathiques. Des héroïnes courageuses et futées. Du suspense et de l’humour. Un régal de lecture.
Traduit de l’anglais (Nigeria) par Céline Schwaller.
Ce que j’en dis…
L’étiquette polar africain me permet d’aborder une littérature de niche que je connais mal par ailleurs. Et Leye Adenle m’a effectivement semblé être un auteur atypique : peu ou pas de descriptions, le lecteur est plongé au cœur de l’action, au cœur de dialogues dont il ne saisit pas toujours immédiatement le sens. Mais l’histoire continue de se dérouler et on s’habitue à la méthode.
On s’attache effectivement dès le début à Amaka, l’infatigable héroïne dont on a pu suivre les aventures dans ses deux romans précédents (si on les a lus). La jeune femme est un modèle d’intégrité et elle n’hésite pas à s’attaquer à ce qui fait [vaciller] les fondements de la société nigériane ; la politique (corrompue) et la religion évangéliste (corrompue).
Nombre de nigérians critiquent ouvertement les institutions politiques et religieuses du pays en rêvant pourtant d’y recevoir quelques responsabilités puisque ce sont les seules sources d’enrichissement garanti qu’offre la nation. Leye Adenle ne se prive pas d’offrir un portrait au vitriol de ces instances corrompues (au risque de se répéter) qui se livrent ensemble à une répugnante fornication spirituelle au détriment du peuple dont Amaka se veut la défenderesse.
Le roman est effectivement drôle et plein de rythme, soutenu par des chapitres courts et constitue (pour autant que je puisse en juger vu d’ici) une immersion réussie dans la société nigériane.
Cet auteur est probablement une nouvelle voix du polar africain qui ne se résumera bientôt plus à l’unique et international (et blanc) Déon Meyer.
L’auteur

Leye Adenle est né au Nigeria en 1975. Il vit à Londres où il travaille comme chef de projet et, à l’occasion, comme acteur. Il est l’auteur de Lagos lady (Métailié, 2016) et de Feu pour feu (Métailié, 2020).
Si vous habitez à Mulhouse ou aux alentours, vous pouvez vous procurer ces ouvrages à la Librairie 47°Nord. Saluez-les de ma part, ils seront ravis ! Sinon, vous pouvez le commander en cliquant ici.

Tout va bien se passer, de Leye Adenle est publié par les éditions Métailié.
Le livre broché de 424 pages est vendu 22€.
Paru le 14 mars 2025.

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