Ce week-end du 18 et 19 octobre se tiendra à Mulhouse la treizième édition du Festival Sans Nom et parmi les auteurs présents il y aura Stéphanie Artarit qui signe l’excellent On ne mange pas les cannibales édité chez Belfond.

Le résumé
Noir, littéraire et singulier, le nouveau roman de Stéphanie Artarit est une petite bombe d’émotion, de suspense et d’originalité, une histoire d’amour et de vengeance implacable dans laquelle le bourreau devient la victime, et la proie, le prédateur.
Pyrénées-Orientales, 1976. Noël Rivière est le propriétaire d’un zoo familial du sud de la France. Sa vie froide et solitaire se trouve bouleversée lorsqu’il rencontre Bambi, une adolescente livrée à elle-même, qui s’introduit chaque jour dans le parc pour échapper à la misère de son quotidien et à la violence de son frère aîné, Martin. Touché par cette gamine farouche, Rivière décide de lui offrir un emploi, de l’aider, de la protéger jusqu’à faire un choix qui va sceller leurs destins. Car le danger rôde et, sans qu’ils s’en doutent, se rapproche. Et lorsque tout ce qui était beau et tendre aura volé en éclats, la part bestiale des personnages se révèlera dans ce qu’elle a de plus féroce, de plus primaire…
Ce que j’en dis…
On en mange pas les cannibales est un énorme coup de cœur en ce qui me concerne et il a fait la presque unanimité lors de la délibération du jury du Prix FSN des lecteurs des bibliothèques de Mulhouse. En effet, un seul membre du jury l’a mis en deuxième position pour une raison très appréciable : intervenante dans l’aide sociale à l’enfance, elle a été bouleversée par le réalisme de l’histoire qui lui a rappelé ses dossiers les plus sordides.
Et sordide a sans doute valeur d’euphémisme dans le cas présent. Parce que dans la famille Rapaz rient ne va. Papa est enterré sous le cerisier, Maman ne va pas tarder à la rejoindre, Bambi tente de résister aux assauts libidineux de Martin tout en prenant soin des deux jumeaux handicapés mentaux qui complètent cette famille très particulière.
Pas loin de la misérable demeure qui abrite la fratrie, le zoo et son charmant directeur, Monsieur Rivière, lui-même rescapé des services sociaux de l’aide à l’enfance constituent un véritable refuge. Le zoo c’est aussi les animaux, les loups, la panthère, et les singes dont Adam, ce mâle chimpanzé nouvellement arrivé qui a du mal à s’intégrer.
Stéphanie Artarit nous offre un roman spectaculaire dans lequel la noirceur n’a d’égal que l’espoir qui perce les ténèbres. Humains ou animaux en marge du monde des autres, pleins de l’envie de s’intégrer ou du refus d’aller dans ce sens, ils s’adonnent à une drôle de danse tourbillonnante qui fait tourner la tête du lecteur.
Plusieurs fois on croirait que l’histoire a de quoi être achevée, qu’elle est allée à son terme, mais au bout du chemin il y a toujours de la lumière, ou une obscurité encore plus profonde. Jusqu’à un final magistral comme une cerise sur le gâteau qui serait encore meilleure que l’entremet pourtant excellent qui lui sert de support.
Un coup de cœur, je vous dis !
L’autrice

Ancienne journaliste et psychanalyste, Stéphanie Artarit est une autrice française.
Elle a été journaliste dans la presse écrite (Libération, Paris Match, VSD, Globe, L’Evénement du jeudi, etc.), puis psychanalyste au Japon (2002-2008), où elle a côtoyé les milieux de la finance et des mathématiques.
Elle vit désormais entre Athènes et une petite île des Cyclades. En Grèce, elle est créatrice de concept store Petit Tipota (2014) et fondatrice de Gang of Style (2019).
Autrice d’un beau livre sur sa patrie de cœur (« Athens Riviera », éditions Assouline, 2020), « L’Argent, tout le temps » (Belfond, 2023) marque son entrée dans la fiction.
On ne mange pas les cannibales, de Stéphanie Artarit est publié par les éditions Belfond.
Le livre broché de 400 pages est vendu 20€.
Paru le 22 mai 2025.
