Vous savez, moi et les films d’animation, c’est une relation inéluctable, J’y suis tombé comme Obélix est tombé dans la potion : depuis tout petit.
Comme beaucoup de jeunes de ma génération, ce sont les adaptations des mangas, les animés qui m’ont toujours accompagné. De Dragon Ball à One Piece en passant par Slam Dunk ou Naruto. Ma génération a hérité des restes du Club Dorothée et a connu ensuite l’âge d’or de la japanimation.
Merci Frédérique Hoschedé. 😊
Je ne connaissais pas Ugo Bienvenu, l’homme derrière Arco. Malgré tout, ce film m’a particulièrement intrigué. Un univers de science-fiction dystopique ? En regardant des actus ciné sur un réseau social, je suis tombé sur la promotion du film par personne d’autre que Natalie Portman (Padmé dans Star Wars). Quand c’est la maman de Luke Skywalker qui produit une animation SF, ma curiosité grandi. Pour couronner le tout : remarqué au festival de Cannes, puis récompensé au festival de l’animation à Annecy, pas de doutes, je devais voir ce film.

Ugo Bienvenu est auteur de BD, il s’agit là de sa première création au cinéma, c’est donc un travail de cinq années pour produire ce film et avec la présence de MountainA (entre autres collaborateurs pour financer et produire le film).
Bienvenu utilise une technologie d’animation en 2D numérique sur matte paintings* réalisés à la main. Cette approche permet de créer des images d’une grande beauté visuelle, tout en conservant une touche artisanale et artistique. Il s’inspire notamment de l’animation japonaise, mais conserve son style personnel et identifiable, ce qui donne au film une esthétique unique et poétique.

*Matte Painting : technique artistique utilisée dans le cinéma et l’animation pour créer des décors ou des environnements qui semblent réels, mais qui sont en réalité peints ou créés numériquement.
Dans le cas d’ »Arco », c’est une combinaison de 2D numérique avec des matte paintings réalisés à la main, ce qui donne au film une esthétique à la fois moderne et artisanale, avec des paysages et des environnements très détaillés et poétiques.
Vous avez dit animation japonaise?
Arco m’a transporté, mais dans une sensation de terrain familier. Le film intègre beaucoup de références venues d’un paysage aux multiples références culturelles. De Disney, aux comtes initiatiques, à la japanimation, quelques clins d’œils à Marvel et bien sûr, aux fondamentaux du genre (science-fiction) comme, ça saute aux yeux, E.T l’Extraterrestre de Spielberg. Logique pour un film d’animation de science-fiction, me diriez-vous, mais certains paysages me rappelant les paysages bien connus de toute une génération. Un des protagonistes, un des pères du manga dont il ne cache pas son influence, le considérant comme son dessinateur préféré : le regretté et légendaire Akira Toriyama, Papa notamment de Son Goku et de son aventure cultissime Dragon Ball.


Un auteur de BD qui fait des films d’animation, ça ne vous rappelle pas quelqu’un d’autre ? Bien sûr, l’autre influence majeure, aujourd’hui la comparaison avec Ghibli est devenu une facilité tant au succès invétéré du studio Ghibli et de Miyazaki, ceux qui ont lu mon article et le podcast sur le dernier film en date le savent : Le maître lui-même a commencé par le manga avant de basculer complètement vers l’animation. Bien que des thèmes similaires ressortent comme l’enfance, le rite initiatique, l’humanité, l’écologie, le contemplatif, Ugo Bienvenu ne tombe pas dans le piège de la facilité ou ne s’enferme pas dans du Ghibli-lookalike.

Même la bande son d’Arnaud Toulon rend hommage à un certain Joe Hisaishi
Ugo Bienvenu : « Avec ‘Arco’, je souhaitais consoler l’humanité »
Son film possède une identité propre et c’est ce que j’ai apprécié par-dessus tout. Arco est de loin mon film préféré de cette année, c’est un bijou à ne pas manquer, un hommage aux plus grands, sans jamais vouloir les dépasser, un film original qui redéfinit une vision de l’avenir qui nous laisse rêveurs, loin du cynisme d’Orwell, de Blade Runner ou encore de Mad Max. Paraitrait-il que ça porte un nom, Le SolarPunk. Pour le coup, moi qui aime le genre dystopique, bah, j’en veux encore de ce fameux SolarPunk …
Merci de m’avoir lu et allez voir cette pépite ! Elle le mérite ! On se revoit, finalement, dans une galaxie pas si lointaine que ça, genre vraiment très proche…
Retrouve l’article et le podcast sur le dernier Ghibli en date…
