Blog à vocation exploratrice. Ce que j’en dis… mérite parfois bien son nom. Pas seulement lorsqu’il s’agit de dénicher des pépites inconnues au bataillon mais aussi lorsqu’il s’agit de partir à l’aventure sur une simple invitation. Par exemple Babelio qui m’invite à une visioconférence consacrée au roman de Marie Vareille, Désenchantées, et à la mini série France TV éponyme adaptée du roman. Je n’ai pas lu le roman et je n’ai pas de télévision mais j’ai une semaine devant moi. C’est assez pour lire le livre et binger la série (même pas besoin de la binger en vrai). Invitation acceptée, j’étais présent à la visioconférence.

Le résumé
La disparition de Sarah Leroy, quinze ans, a bouleversé la petite bourgade de Bouville-sur-Mer et ému la France entière. Dans chaque foyer, chaque bistrot, on élaborait des hypothèses, mais ce qui est vraiment arrivé, personne ne l’a jamais su. Vingt ans plus tard, Fanny revient sur les lieux de ce drame qui a marqué sa jeunesse. Et c’est tout un passé qui ressurgit… Car l’histoire de Sarah Leroy, c’est aussi un peu la sienne. Une histoire qui a l’odeur du chlore de la piscine municipale et des premiers slows sur les vieux tubes des années 1990, des serments d’amitié et, surtout, des plus lourds secrets.
Avec finesse et un vrai sens du suspense, Marie Vareille met à nu les rouages de l’amitié féminine dans un roman d’apprentissage captivant et rempli d’émotion.
Ce que j’en dis…
J’ai d’abord lu le roman, seulement après j’ai regardé la série. Simplement parce que je préfère lire que regarder des séries. J’ai bien aimé les deux, beaucoup aimé, dirais-je même, et le fait qu’il y ait quelques différences entre les deux formats ne m’a pas du tout dérangé. Ce sont simplement deux produits distincts, également bons. Mais c’est du roman dont je vais parler.
Marie Vareille m’avait déjà fait de l’œil avec Le Syndrome du Spaghetti que je n’ai pourtant pas lu; mais il m’avait sérieusement tenté. Cela a pesé dans ma décision de lire Désenchantées.
Ce fut un bonheur de me replonger dans les années 90 même si je n’évoluais pas exactement dans le même univers que les héroïnes du livre à l’époque. Le roman est bourré de références à la pop culture : musiques, marques de fringues, de biscuits, des choses du quotidien qui plongent immédiatement le lecteur dans l’ambiance.
Le récit est construit sur une double temporalité : de nos jours le reportage de Fanny sur Éric Chevalier qui doit sortir de prison après vingt-cinq ans passés derrière les barreaux durant lesquels il a continué de clamer son innocence, l’autre époque, on l’aura deviné, concerne précisément ce qu’il s’est passé vingt-cinq ans plus tôt en rapport avec la disparition de Sarah Leroy, la demi-sœur d’Éric.
Les deux intrigues sont pareillement passionnantes. La première est axée sur l’enquête de Lilou, la belle-fille de Fanny, qui prend à cœur de découvrir la vérité, et sur les difficultés relationnelles qui existent entre Lilou et Fanny. La seconde est une histoire de sororité entre quelques jeunes filles désenchantées qui ont bien compris que les garçons sont des princes charmants dans les contes mais pas dans la vraie vie. J’ai beaucoup aimé l’évolution des sentiments existant entre Lilou et Fanny à mesure qu’elles apprennent à se connaître dans la première et le côté initiatique de l’histoire dans la seconde.
Marie Vareille fera évidemment le bonheur des adolescentes qui liront Désenchantées et s’y retrouveront, se reconnaitront, se sentiront comprises, mais elle a fait aussi le bonheur d’un quinqua curieux et féru de littérature qui aura été subjugué par l’idée du twist final qui même s’il n’était pas totalement imprévisible est développé de façon très satisfaisante pour le lecteur. Des scènes d’émotion m’ont parfois serré le cœur, notamment celle dans laquelle Lilou et Fanny parlent avec pudeur, franchise et sensibilité du rôle d’une belle-mère dans la vie d’une orpheline de mère dont le papa refait sa vie.
Désenchantées est un roman actuel et transgénérationnel qui sonne très juste, un thriller qui laisse beaucoup de place à l’exploration des sentiments, une histoire de jeunes filles, de femmes, une ode à la sororité sans malveillance à l’égard des hommes par ailleurs.
La série, je le répète, bien que différente mérite aussi d’être visionnée.
L’autrice

Marie Vareille est l’autrice de plusieurs best-sellers totalisant près d’un million de ventes dans le monde. Son best-seller La Vie rêvée des chaussettes orphelines, traduit dans de nombreux pays, a reçu le Prix des lectrices Charleston 2020 et le Prix des Petits mots des libraires 2021. Désenchantées, paru en 2022 aux éditions Charleston et en 2023 au Livre de Poche, a été adapté pour la télévision et a remporté le Prix des lecteurs Système U, ainsi que le Prix des lecteurs de la librairie Lamartine. Née en bourgogne en 1985, Marie Vareille vit aujourd’hui au bord de la mer du Nord aux Pays-Bas, avec son mari et ses deux filles.
Désenchantées, de Marie Vareille et publié aux éditions LGF.
Le Livre de Poche de 380 pages est vendu 9,70€.
Paru le 29 mars 2023.

Tiens j’ai regardé cette série et j’ai beaucoup aimé ces allers et retours entre les deux époques !
J’aimeJ’aime