Je connaissais Guillaume Meurice en sa qualité d’humoriste sur France-Inter.
J’appréciais ses micros-trottoirs et plus encore lorsqu’il faisait l’objet des moqueries de Aymeric Lompret.
(Arrivé à ce stade de l’introduction, je prend conscience que cet article commence à ressembler à une chronique nécrologique, que le lecteur se rassure, il n’en est rien.)
Je le connaissais moins en sa qualité d’auteur même s’il a déjà plusieurs livres à son actif.
Ce nouveau titre totalement explicite, proposé sur NetGalley, était l’occasion de le découvrir sous ce rapport.
Le résumé
Parce que les animaux sont des êtres doués de sensibilité et qu’ils sont souvent traités de façon indigne par l’industrie alimentaire, une vraie question de se pose : peut-on aimer les animaux et les manger?
Engagé pour la cause animale, végétarien, Guillaume Meurice met son humour au service d’un texte fort et incarné pour la défense des droits des animaux.
Ce que j’en dis …
Contrairement à Guillaume Meurice, je ne suis pas végétarien.
Je ne considère pas non plus qu’il doit forcément y avoir une rivalité entre les uns et les autres.
Je précise ma position en préambule pour aller droit au but.
De fait, c’est aussi ce que fait ce livre très court (32 pages) que j’ai lu en une dizaine de minutes. Je voulais juste voir de quoi il parlait et je l’ai finalement lu d’une traite.
Il s’agit d’une discussion entre un Guillaume Meurice de fiction, omnivore comme la plupart de ses contemporains et une amie végétarienne. Ils s’entretiennent sur la question du végétarisme à la terrasse d’un café et un flexitarien s’immisce dans la conversation.
Alors que la question de la cause animale et de la consommation de viande se pose à la conscience de beaucoup de jeunes personnes, ce livre destiné à la jeunesse est intéressant.
Malheureusement, le ton est clivant.
C’est un peu ce que je déplore concernant l’angle d’approche de l’auteur en général, y compris dans ses émissions radiophoniques : il n’y a qu’une façon de faire le bien. Si j’ai raison c’est que les autres ont tort, et inversement mais c’est moins plausible, très clairement.
Mon avis reste donc contrasté : oui, bien entendu, le végétarisme est une vertu. L’ouverture d’esprit en est une autre que j’apprécie beaucoup plus.
Mais la polémique est une tendance très actuelle pour laquelle je ne suis pas prêt, je le reconnais volontiers.
Peut-on aimer les animaux et les manger ? Je pense que oui.
Peut-on aimer Guillaume Meurice et penser autrement que lui ? Je pense que oui.
La réciprocité existe-t-elle ? J’espère que oui.
Dommage pour le ton clivant mais la question est intéressante et mérite d’être posée.
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Absolument, et c’est la raison pour laquelle j’ai lu ce livre et que j’en parle.
Mais je déplore d’avoir à me sentir appartenir à un camp, de devoir toujours être pour ou contre.
Je préfère être avec.
Je suis d’accord AVEC toi.
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