La Porte du vent, de Jean-Marc Souvira

Un sacré pavé qui m’a été confié par la bibliothèque Salvator de Mulhouse.

J’avoue que quand la bibliothécaire est revenue à son bureau avec ce gros livre de 580 pages dans les mains, je me suis dit que j’aurais préféré qu’elle m’en confie un plus petit.

Mais bon, il fallait que je les lise tous, de toute façon.

Alors autant commencer par le plus gros.

Le résumé

Pourquoi ces deux vieillards, venus l’un de Chine et l’autre d’Israël, ont-ils décidé de se recueillir ensemble sur cette mystérieuse tombe chinoise d’un cimetière militaire picard de la Première Guerre mondiale ? Pour le commandant Dalmate, la présence de ces personnages sur le territoire national n’augure rien de bon. En effet, ils sont, chacun dans leur pays, à la tête d’organisations criminelles dont les ramifications s’étendent jusqu’en France.

Or, depuis peu, les règlements de comptes entre ces communautés s’intensifient : une escalade de violence qui semble échapper au contrôle des forces de l’ordre. Mais le monde ne date pas d’aujourd’hui, et c’est peut-être dans le passé que se trouvent les réponses capables d’apaiser les esprits. Dans des amitiés nées, il y a bien longtemps, au coeur des tranchées …

Ce que j’en dis …

Le bouquin démarre sur les chapeaux de roues avec cette histoire de rivalité entre deux gangs mafieux, l’un chinois, l’autre israélite, sur fond de région parisienne.

Le flic chargé de l’affaire, Paul Dalmate, est en proie à ses propres difficultés, ce qui le rend vite attachant. Certes, c’est une grosse ficelle dans les polars mais lorsque ça fonctionne à la perfection comme c’est le cas ici, on ne peut rien reprocher au processus, aussi connu soit-il.

La guerre des gangs s’enflamme de plus en plus, on se demande jusqu’où ça va aller … puis le lecteur est embarqué un siècle plus tôt, durant la Première Guerre mondiale et une autre récit s’ouvre dans le premier, récit qui durera lui-même plusieurs centaines de pages et qui invitera le lecteur à mettre de côté la rivalité sino-israélite pour profiter pleinement du récit historique qui se développe désormais.

On se retrouve donc avec deux bouquins en un et on ne peut pas s’empêcher de penser qu’on a fait une bonne affaire !

Puis, le long récit historique ayant été mené à son terme, alors que le lecteur est en mesure de comprendre les enjeux et la genèse de cette étrange relation intercommunautaire entre Juifs et Chinois de la criminalité organisée, il est replongé dans le cours du récit à l’époque actuelle et attend de savourer le dénouement de l’intrigue.

On retrouve notre bon vieux Paul Dalmate qui évolue patiemment dans son enquête et parallèlement dans ses difficultés personnelles.

La Porte du vent est une histoire riche, intéressante et très bien ficelée qui fait oublier que le bouquin est volumineux.

Jean-Marc Souvira est crédible dans sa fonction d’écrivain de roman policier, il l’est aussi pleinement dans son rôle d’auteur de roman historique.

Je découvrais avec La Porte du vent cet auteur plébiscité, ancien flic et désormais auteur à succès. Il possède un talent indéniable et je m’avoue volontiers en lecteur conquis.

La Porte du vent, de Jean-Marc Souvira est édité par Fleuve éditions dans la collection Noir.
Le livre broché de 582 pages est vendu 22, 90 €.
Paru le 5 janvier 2023.

11 commentaires

    • C’est un prêt de la bibliothèque.
      Pour l’instant il est hors circuit mais tu pourras l’emprunter dès octobre.
      * sourire mystérieux*

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