Reykjavik, de Ragnar Jonasson et Katrin Jakobsdottir

Les moins perspicaces d’entre vous auront su discerner qu’il s’agit là d’un roman de littérature islandaise.

Les amateurs connaissent déjà Ragnar Jonasson mais moins nombreux sans doute savent qui est Katrin Jakobsdottir.

Vous le saurez avant la fin de l’article c’est promis ! (Attention : scroller c’est tricher !)

En route pour Reykjavik

Le résumé

Août 1956, une jeune adolescente de quinze ans disparaît sans laisser de traces sur une petite île au large de Reykjavík.

Trente ans plus tard, l’Islande n’est plus la petite nation timide de l’après-guerre et se prépare à recevoir un grand sommet réunissant les USA et l’Union soviétique. Mais aucun Islandais n’a oublié cette énigme, jamais résolue.

Alors que Reykjavík s’apprête à fêter son 200e anniversaire, une journaliste décide de remonter aux sources de cette mystérieuse affaire – aux conséquences imprévisibles.

Ce que j’en dis…

J’avais découvert Ragnar Jonasson à travers les pages de Dix âmes, pas plus grâce à NetGalley et c’est encore par le biais de cette plateforme que j’ai pu accéder un peu avant les autres lecteurs francophones à ce roman publié aux éditions de La Martinière. J’en profite donc pour remercier tout ce beau monde en guise de préambule.

Reykjavik est un polar typique du genre Cold case. En effet, la disparition qui est au coeur de l’enquête qui constituera le fil conducteur de ce livre se situe pas moins de trente ans avant les faits.

En 1956, une jeune fille disparait alors qu’elle était au service d’une famille aisée sur l’île de Videy, au large de l’Islande. Le jeune enquêteur chargé de l’affaire se voit rapidement empêché de mener à bien son enquête sous la pression de personnes influentes et l’affaire est vite classée.

Pourtant elle continue d’entêter le policier ainsi que la population islandaise malgré le temps qui passe. Périodiquement elle revient dans la presse et c’est un jeune journaliste ambitieux et sympathique qui, trente ans plus tard, se met en quête de la vérité au sujet de cette étrange disparition.

Je n’irai pas plus loin dans l’histoire afin de ne pas trop en révéler aux futurs lecteurs mais il y a un revirement de situation particulièrement osé vers le milieu du roman qui m’a beaucoup enthousiasmé et qui redonne un second souffle et un rythme plus élevé au roman.

On trouve dans Reykjavik le fameux triangle amoureux Police/Journalisme/Politique qui a fait le succès mondial de la série Millénium et il faut avouer que la recette fonctionne parfaitement.

J’avais déjà beaucoup aimé Dix âmes, pas plus de Ragnar Jonasson et ce nouveau roman m’a convaincu encore davantage. Le fait qu’il ait été écrit avec Katrin Jokabsdottir contribue certainement à cette réussite. Mais qui est donc cette fameuse Katrin Jakobsdottir ?

A propos des auteurs

Le maître du polar islandais, Ragnar Jónasson, est devenu l’un des romanciers internationaux les plus reconnus. Et c’est en France, un pays qu’il aime profondément, qu’il remporte le plus grand succès : plus d’un 1,1 million de livres vendus. Il est l’auteur de la série mettant en scène l’enquêteur Ari Thór (dont le roman-phénomène Snjór) et de la trilogie à succès La Dame de Reykjavík. Grand lecteur d’Agatha Christie, il a aussi traduit la plupart de ses romans en islandais.

(Notons au passage que c’est Christophe Salaün qui a traduit Reykjavik en français.)

Le parcours de la première ministre d’Islande, Katrín Jakobsdóttir, passionnée de littérature policière, n’est rien de moins que singulier. Après des études de lettres à l’université de Reykjavík et un mémoire sur l’écrivain islandais Arnaldur Indridason, elle devient conseillère linguistique et écrit pour plusieurs médias islandais. Écologiste, féministe et antimilitariste, elle est nommée première ministre d’Islande en 2017, devenant ainsi la seule écologiste à la tête d’un gouvernement dans le monde.

Reykjavik, de Ragnar Jonasson et Katrin Jakobsdottir est publié par les Éditions de La Martinière.
Le livre broché de 448 pages est vendu 22,50€.
Date de parution prévue : 6 octobre 2023

2 commentaires

Répondre à Christophe Gelé Annuler la réponse.