Après un cycle consacré à la littérature colombienne, rdv p.17, le club de lecture de la bibliothèque Salvatore à Mulhouse, entame un cycle consacré à la littérature australienne. Oui, comme si les challenges saisonniers ne suffisaient pas, on s’adonne à des lectures par cycles.
Le premier roman qu’il m’est donné de lire dans ce cadre est donc La Chasse, de Gabriel Bergmoser, traduit par Charles Recoursé, chez Sonatine.

Le résumé
Nulle part où fuir, nulle part où se cacher…
Dans l’immensité sauvage d’une Australie écrasée sous un soleil de plomb, Franck s’occupe d’une petite station-service perdue au milieu de nulle part. Son quotidien solitaire n’est troublé que par le passage de quelques rares clients. Un jour, une voiture arrive en trombe. Une jeune femme en sort, fait quelques pas et s’écroule. Aidé par un couple de voyageurs, Franck tente de soigner les blessures de l’inconnue lorsque de mystérieux assaillants arrivent sur les lieux. Coupés du monde, les occupants de la station-service vont alors devoir faire face à un véritable siège.
Ce que j’en dis…
J’ai bien aimé la couverture, on dirait un bouillon de tomate avec des petits brins de persil qui flottent en surface. Bien entendu, ce n’est pas le cas : à mieux y regarder on identifie une voiture bleu gris qui file sur une piste au milieu du bush australien.
C’est le premier roman de Gabriel Bergmoser que je lis et j’avoue que j’ai été pas mal bousculé. Le bouquin est vraiment oppressant, gore, terrible. Les méchants sont effrayants et très honnêtement, même lorsqu’on est en compagnie des gentils on a du mal à se sentir à l’aise.
L’atmosphère est d’une lourdeur étouffante. Au début on ne comprend pas qui est cette fille ni qui sont ses poursuivants, mais plus on avance dans l’intrigue, plus on en apprend au sujet des uns et des autres et plus l’ambiance devient pesante. Une vraie bande de cinglés !
La Chasse est une réussite pour ce qui est d’installer un climat anxiogène. Maintenant, si vous aimez les lectures un peu soft ou feel good, merci de passer votre chemin. Là, c’est du feel bad, very bad même. Je crois ne même pas exagérer en qualifiant le récit d’horrifique. Adapté au cinéma, il me semble évident que si le scénario colle au roman le film sera réservé à un public majeur.
Bientôt, le gentil bouillon de tomate évoque davantage une soupe sanglante à chaque fois qu’on referme le livre, heureusement il reste le persil pour nous rassurer.
L’auteur

Dramaturge et scénariste, Gabriel Bergmoser a grandi dans une petite ville rurale d’Australie. Aujourd’hui, il vit à Melbourne. Après le très remarqué La Chasse (2021), en cours d’adaptation pour le grand écran, L’Héritière est son deuxième roman à paraître chez Sonatine Éditions.
La Chasse, de Gabriel Bergmoser est publié aux éditions Sonatine.
Le livre broché de 256 pages est vendu 20€.
Paru le 18 mars 2021.
Existe aussi en poche (Pocket, 2023) au prix de 8,10€.
Empruntable gratuitement à la bibliothèque.

Hello Christophe 🌞 Merci pour la découverte et j’adore votre métaphore du bouillon de tomate 🍅 Longue vie à vos chroniques ✨
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Merci beaucoup Aïkà pour cet encouragement puissant qi me va droit au cœur.
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