La Tragédie de l’orque, de Pierre Raufast

Au nombre des livre parus en ce riche mois de mars 2023, le premier volet de La Trilogie baryonique était un de ceux que je ne voulais absolument pas manquer.

Après m’avoir ravi avec La Fractale des raviolis et Habemus Piratam, Pierre Raufast se lance dans la science-fiction sous l’égide des éditions Aux Forges de Vulcain : je ne pouvais tout simplement pas manquer ça !

Le résumé

2173. L’humanité se remet progressivement de la grande migration climatique qui a décimé sa population. La science est au point mort.

Seule perspective possible : mettre la main sur les gisements d’antimatière qui doivent se cacher quelque part dans l’espace. A cette fin, des mineurs d’espace-temps génèrent des trous de ver pour explorer les strates de l’Univers.

Sara et Slow sont ainsi embarquées dans le module Orca-7131. Mais une avarie improbable transforme cette mission de routine en catastrophe. Une expédition de la dernière chance s’organise alors – une tentative de sauvetage qui va peut-être marquer le retour de la denrée la plus rare : l’espoir.

Ce que j’en dis …

J’aime beaucoup Pierre Raufast, j’aime beaucoup la science-fiction, je ne m’attendais pas une seule seconde à être déçu.

Mais je ne m’attendais pas non plus à une telle réussite ; c’est à se demander pourquoi l’auteur a attendu son septième bouquin pour se lancer dans la SF. Il y a sans doute des raisons symboliques à cela …

La Tragédie de l’orque est un authentique roman de SF, peut-être d’anticipation, il est encore un peu tôt pour le savoir mais tout y est : l’intelligence artificielle devenue une véritable part de l’humanité, les voyages intergalactiques mercantiles, une planète ravagée par le réchauffement climatique, j’en passe et de bien pire.

On ne voit pas comment ça pourrait se passer autrement humainement parlant.

Donc, on se croirait simplement transporté dans le futur par un bond d’un siècle et demi dans le temps.

Les humains n’ont pas changé : ils ne changeront jamais. Orgueil, égoïsme, avidité, corruption, immoralité. Mais aussi amour, héroïsme, probité, altruisme, intelligence. L’humain dans ses antagonismes les plus fondamentaux et les plus révélateurs.

J’ai beaucoup apprécié la question de la relation enfants, puis adolescents – intelligences artificielles. Il est évident que Pierre Raufast s’est penché sur le sujet (σκοπεῖν, skopein en grec ancien, je suis certain qu’il sait…).

La question des réfractaires à l’avancement de la science, le complotisme, les manœuvres politiques, cela aussi est terriblement actuel et monstrueusement fondamental dans le système dans lequel nous vivons depuis 7000 ans.

Ce fut donc encore une fois un plaisir de lecture passé trop vite.

La suite est attendue pour octobre 2023. C’est bientôt.

Quelques mots sur l’auteur

Pierre Raufast est né à Marseille en 1973.

Depuis son premier roman, La Fractale des raviolis (prix de la Bastide et prix Talents Cultura 2014), il se plait à jouer avec les structures narratives.

Quand il n’écrit pas, il travaille dans la cybersécurité ( et inversement).

La Tragédie de l’orque, de Pierre Raufast est publié aux éditions Aux Forges de Vulcain.
Le livre broché de 363 pages est vendu 20 €.
Paru le 3 mars 2023.

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2 commentaires

  1. Avec un tel titre, on se serait attendu à de la HF, loin s’en faut, comme le montre la couverture. Merci d’y être parti à la découverte. Je me souviens de Habemus piratam un soir de trou noir…

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