J’ai redécouvert ce livre et sa suite, récemment, à travers la formidable adaptation qui en avait été faite en séries TV.

J’ai dévoré ce pavé de plus de 1000 pages, alors que j’avais des appréhensions depuis longtemps à son propos. Ces pages nous plongent au coeur du XIIème siècle : Le temps des croisades où la population s’élève à 48 millions d’habitants en Europe. Les conditions climatiques favorables entrainent la formation de nouvelles agglomérations et des défrichements. La population s’accroît. Et surtout, on construit des cathédrales.

Côté géographie, l’action se situe majoritairement en Angleterre, alors en pleine guerre civile. L’auteur cerne parfaitement l’ambiance de l’époque, sans tomber dans le glauque ou le spectaculaire gratuit, mais en définissant les croyances, espérances, alliances, trahisons, actes et désirs d’alors…

Il y a forcément des scènes insoutenables et révoltantes à parcourir dans cet âge des ténèbres, là où la raison du plus fort règne.

Le peuple s’efforce de survivre, entre famine, pillards, mauvais seigneurs, religieux sans scrupules, exécutions sommaires…On discerne les grandes lignes qui aspirent à son Robin des Bois.

Toutefois ce qui est vraiment brillant de la part de l’auteur, à mon goût, c’est qu’il arrive à passionner le lecteur pour l’architecture de la période et ses avancées, à travers les yeux de bâtisseurs ! Une véritable saga familiale se déploie dans ces lignes, teintée d’histoire d’amour torturée, d’injustices profondes, de rebondissements insoupçonnables, de qualités puissantes, d’action bien alternée, et d’un rythme haletant. Une construction littéraire qui vaut le détour. C’est effroyablement passionnant !

Les Piliers de la Terre, de Ken Follet est édité par Le Livre de Poche.
Le livre de poche de 1049 pages est vendu 11, 90 €.
Paru le 15 avril 2011.