Presque trois semaines passées à me détendre dans un petit coin comme j’aime, ça passe toujours trop vite, mais ça fait du bien quand même.
Dans ma boîte à lettres
C’est mon plaisir lorsque je rentre : inspecter la BAL, voir ce qui est arrivé durant mon absence.
Et comme c’est généralement le cas, il s’y trouve davantage de livres que de lettres proprement dites.
J’avais à l’esprit d’épurer ma PAL durant les vacances mais je n’aurai finalement lu que 6 livres durant ces 18 jours de congé. Et voilà que j’ai reçu 6 nouveaux livres ; je ne m’en sortirai donc jamais !
Une liste à rougir de plaisir
J’ai vraiment été gâté !
Temps ou les mystères de Chronos, de Guido Tonelli, chez Dunod
La Faute de la traductrice, de Dominique Forma, chez La Manufacture de livres
Prenez-moi pour une conne… , de Guillaume Clicquot, chez Fayard
Trois battements, un silence, de Anne Fakhouri, chez Argyll
Derniers poèmes, de Ursula K. Le Guin, chez Aux Forges de Vulcain
La kermesse des putrides, de Philippe Kovalski, autoédité
Un peu plus en détail
Bon, une simple liste n’est guère évocatrice, alors développons un peu.
Temps, de Guido Tonelli
Babelio organise régulièrement des rencontres avec différents auteurs qui viennent présenter leur ouvrage. Le plus souvent la rencontre a lieu dans leurs locaux parisiens, j’y suis déjà allé mais ça fait une trotte. Plus rarement la rencontre se fait en visioconférence et je peux rester en Alsace, c’est beau le progrès !
C’est ainsi que le 11 mai, j’aurai le plaisir de rencontrer Guido Tonelli, avec d’autres lecteurs qui ont eu le privilège de recevoir gracieusement son livre afin de pouvoir en discuter avec lui. Merci Dunod !
Temps : Les mystères de Chronos, un voyage vertigineux à la découverte du Temps. Le temps coule-t-il ? Peut-il s’arrêter ? Comment le mesure-t-on ? sont autant de questions que pose Guido Tonelli dans ce livre qui vous emmène sur les chemins tortueux d’un concept qui a encore pour nous beaucoup de mystères.
La faute de la Traductrice, de Dominique Forma
Dominique Forma a déjà une belle bibliographie à son actif et depuis quelques années il est édité (entre autres) par La Manufacture de livres.
Son prochain ouvrage paraitra le 1er juin et je suis ravi de pouvoir contribuer à son rayonnement. Le résumé et la couverture m’ont mis en terrible appétit.
En 1959, le monde s’est reconstruit, oubliant le Troisième Reich et son Führer. Dans la nouvelle France de De Gaulle, on commerce, on négocie, on exporte. Et Solange, jeune traductrice aux allures de femme moderne, entend ajouter sa pierre à ce futur radieux en entrant dans la société Inter-Ingen, au département des Opérations étrangères. Alors certes, il n’aurait pas fallu que Solange trouve son chef de service si séduisant. Elle aurait dû refuser de partir avec lui pour négocier de nouveaux contrats en Argentine. Elle aurait mieux fait de ne pas sortir seule et d’éviter cet étrange restaurant qui rassemblait des individus louches. Mais pouvait-elle s’imaginer que c’était là que l’Allemagne nazie rêvait d’un flamboyant retour ?
Prenez-moi pour une conne … , de Guillaume Clicquot
Bon, là, très clairement, c’est juste pour le titre. Il me fait tellement penser à ma mère !
Mais évidemment, le résumé sur NetGalley a aussi retenu mon attention:
Dans la tête d’une femme trahie…
« Je m’appelle Orane de Lavallière, j’ai 58 ans. J’ai sacrifié tous mes diplômes pour me dévouer à ma famille et à la réussite de mon mari, Xavier. Ma mission de mère au foyer accomplie, ce salopard m’a quittée pour une jeunette. Une histoire banale. Il m’a prise pour une conne, et il n’avait pas tort. Endormie par mon confort de vie et aveuglée par mes certitudes de petite bourgeoise naïve et coincée, je n’ai rien vu venir. Xavier m’a détruite. Je me suis relevée. Pourtant son souvenir m’obsède, son existence me ronge. Je me sens impuissante. À moins que… »
Grand Prix du Polar 2023 de Forges-Les-Eaux, Prenez-moi pour une conne… est un roman qui brise les codes du genre. Avec un humour corrosif et une plume acérée, Guillaume Clicquot se glisse dans la peau d’une femme meurtrie qui découvre peu à peu que l’image qu’elle renvoie d’elle-même est un atout fabuleux pour éliminer son mari.
Trois battements, un silence, de Anne Fakhouri
Aimer la littérature ce n’est pas seulement avoir la passion des livres. J’aime aussi beaucoup leurs auteurs et autrices et j’ai une grande admiration pour certains éditeurs ou maisons d’édition.
Xavier Dollo, qui est en charge de Argyll fait partie de ces éditeurs, comme David Meulemans (Aux Forges de Vulcain), Lionel Cruzille (L’Alchimiste) et Pierre Fourniaud (La Manufacture de livres) dont je considère le travail et les choix éditoriaux avec le plus grand respect.
Anne Fakhouri est malheureusement décédée récemment mais se plonger dans cette histoire magnifique parue en librairie en avril est un beau moyen de la rencontrer.
Difficile d’échapper à son héritage familial quand, comme Marco Delusi, on grandit au sein d’une famille dysfonctionnelle dans laquelle être un homme signifie haïr les femmes. Seul son oncle Ray lui montre de l’affection et l’initie à la magie du monde et de celles et ceux qui le peuplent, habitants de l’ombre autant que de la lumière. Après la mort de Ray, Marco vit à l’écart de la société. Celle-ci se rappelle toutefois à son bon souvenir quand son fils disparu huit ans plus tôt revient dans sa vie. Ce retour laisse alors surgir un passé qu’il préférait oublier. Pour sauver son garçon, Marco sait qu’il lui faudra mettre fin à la malédiction qui pèse sur les hommes de sa famille et accorder son cœur au rythme des autres. Pourquoi pas à celui de Hannah, son premier amour… Le temps, peut-être, de trois battements et d’un silence.
Derniers poèmes, de Ursula K. Le Guin
Ursula K. Le Guin est bien plus célèbre pour ses écrits de SF que pour ses poèmes mais en fin connaisseur David Meulemans propose un recueil de poèmes fascinants dans une édition bilingue avec une traduction de Aurélie Thiria-Meulemans accompagnant le texte original en anglais.
Et cette magnifique couverture signée Elena Vieillard.
Adulée pour ses chefs-d’œuvre de science-fiction et de fantasy, Ursula K. Le Guin (1929-2018) se voyait avant tout comme une poétesse. Les éditions Aux forges de Vulcain publient pour la première fois en français une partie de cette œuvre poétique magistrale. Jouant avec les formes traditionnelles de la poésie de langue anglaise et les influences taoïstes qui lui étaient chères, Ursula K. Le Guin écrit une poésie à la fois quotidienne et métaphysique. Ses deux derniers recueils sont un regard en arrière et une réflexion lancinante sur le grand âge et la mort comme voyage vers l’ouest.
La kermesse des putrides, de Philippe Kovalski
Et pour finir, un livre autoédité que l’auteur a souhaité mettre à ma disposition via la plateforme SimPlement. Je m’y suis fait une réputation plus ou moins appréciée mais certains aiment ma franchise.
Tracassin Letellier 🤵 mène une vie banale à Auxerre. Désabusé par ses déconvenues, il pense avoir trouvé un moyen de gagner un peu d’argent, en se portant volontaire pour des essais scientifiques dans un laboratoire du nord de l’Ecosse. Son attente sera-t-elle si facilement comblée ? 🤔
Au fil du séjour, il rencontre Tiphaine et Robin, deux autres participants aux tests, avec qui il va découvrir peu à peu des pratiques contraires à l’idée qu’il se fait de l’éthique. Le brillant professeur Franck Lefort, employé de Fisher, directeur de l’établissement, finira-t-il par lui apporter son soutien ? L’inquiétante Anna Sikevic se découvre un lien inattendu avec Tracassin qui pourrait amener celui-ci à s’impliquer, plus qu’il ne l’aurait voulu, dans l’opposition aux projets d’Argine.
Et comme je ne suis plus en vacances, je ne vais malheureusement pas pouvoir les lire en 3 semaines !
Je crois que j’ai de quoi tenir jusqu’à fin juin …