Ikiro, de Benoit Marie Lecoin

J’avoue que tout boulimique de livres que je suis, je dois lutter constamment pour ne pas avoir les yeux plus gros que le ventre.

C’est difficile. Pourtant j’ai un gros ventre.

J’ai le plus souvent une PAL incroyable et lorsque je résiste à la tentation d’y ajouter un nouveau livre en papier mais que je le vois ensuite dans le catalogue NetGalley, je craque comme une allumette (ou une chips, c’est selon les goûts).

Bref, j’ai sollicité Ikiro en service de presse numérique.

Le résumé

Ikiro, jeune étudiant en architecture de l’université de Tokyo tombe follement amoureux de Midori, une jeune femme dont il sera passionnément épris, par-delà le temps et l’espace. Débute alors un voyage à la lisière entre deux mondes, guidé par le chat Pumpkin. Quotidien et merveilleux se mêleront dans cette histoire d’amour vertigineuse. Un hommage à un Japon magique, peuplé de yokaïs et d’animaux bavards. Est-ce que la passion des deux amoureux triomphera de la frontière entre le réel et le rêve ?

Ce que j’en dis…

Non, mais vous avez vu cette couverture ?

Elle justifie à elle seule mon intérêt pour le livre.

Pourtant, la version numérique ne m’offre pas le plaisir de cette magnifique illustration signée Elena Vieillard, illustre illustratrice des Forges, mais un simple écran noir, fonctionnel, minimaliste.

Alors autant passer sur cette première de couverture qui n’en est pas une et s’intéresser au texte…

En débutant ma lecture d’Ikiro, j’ai d’abord été surpris de l’ambiance tellement japonaise signée Benoît Marie Lecoin, un patronyme bien français.

C’est une récidive. Déjà, Aux Forges de Vulcain m’avait joué ce drôle de tour avec Vent blanc, noir cavalier, de Luke Rhinehart.

J’éprouvais bientôt cette étrange sensation qui m’avait caressé l’esprit alors que je visitais le jardin japonais de Wroclaw. En déambulant dans ce parc magnifique je me trouvais à ce point charmé que j’en vins rapidement à oublier que j’étais en Pologne.

Pareillement, Ikiro m’a convaincu par son japonisme et j’en vins même à espérer que Les Forges créent bientôt une collection Japon dans laquelle auraient leur place des auteurs originaires de tous pays.

Le premier tiers du livre est assez sage.

Passé ce seuil, on pénètre dans un univers onirique que ne désavouerait pas Haruki Murakami, mais plus fantasque, plus fou, plus vivant. Des envahissements végétaux, des transferts, des sauts dans l’espace-temps, des Tamagos qui semblent tout droit sortis des studios Ghibli.

Benoît Marie Lecoin se lâche et envoie du lourd.

Et là, soit on adoube, soit on décroche.

J’adoubai.

Ce court roman commence donc sous des airs très sages, très prudes et s’achève dans des turbulences hallucinées qui peuvent déconvenir à certains et en combler d’autres ainsi que je tiens à l’attester ici.

Merci donc à NetGalley, Benoît Marie Lecoin et Aux Forges de Vulcain pour ces quelques heures durant lesquelles peu importa vraiment que je me trouve ici et maintenant ou ailleurs et autrement.

Ikiro, de Benoît Marie Lecoin est édité par Aux Forges de Vulcain.
Le livre broché de 176 pages est vendu 20€.
Paru le 19 mai 2023.

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