Troisième et dernier volet de La trilogie baryonique, Le Dôme de la Méduse vient démontrer avec puissance que cette première incursion de Pierre Raufast dans le domaine de la science-fiction est une réussite pour le moins exemplaire.

Le résumé
L’équipage du vaisseau M-Orca est dans le Système de la Tortue depuis plusieurs mois. Le groupe de scientifiques doit continuer ses recherches malgré les difficultés techniques et les désaccords. Toutes les pistes pointent vers une forme de civilisation dont le développement est étroitement lié à l’antimatière.
Mais comment explorer cette nouvelle planète avec un traître parmi leurs rangs ? Sara et Slow doivent décrypter les mystères qui se cachent sur Tortue-B, mais la méfiance et les complots sont les huitièmes passagers dans cette aventure interplanétaire.
Ce que j’en dis…
Pour une fois que je lis une trilogie en entier … et dans l’ordre !
Pour ceux qui auraient manqué le début, sachez que le premier tome de la trilogie baryonique, La Tragédie de l’Orque, vient de paraître en petit format, chez Pocket.
Vous pouvez aussi lire la chronique que je lui avais consacrée lors de sa publication originelle aux éditions Aux Forges de Vulcain ici.
Dans la foulée, voici la chronique consacré au second tome : Le système de la Tortue.
Ce final vient clore en beauté une histoire d’exploration interplanétaire et de lutte de pouvoir en y intégrant ce qui fait le plaisir des lecteurs de science-fiction même les plus aguerris : la découverte et l’étude d’une civilisation extra-terrestre.
L’auteur se lâche dans l’explication d’un mode de communication complexe qu’il explique et décrypte schémas à l’appui, me donnant parfois l’impression qu’à moins d’avoir un bac +15 je ne pourrai jamais comprendre la suite. Ce passage est vertigineux (ainsi que l’incroyable annexe A consacrée au sujet en fin d’ouvrage) mais il donne une impression de réalisme totalement surpuissant. Sous ce rapport, l’annexe C m’a plié avec sa bibliographie des livres scientifiques utiles à la compréhension du récit avec des références allant des travaux de Gallois (1846) pour finir avec ceux de Nakache M. parus dans le Geological Magazine de mai 2182 !
Pierre Raufast est donc totalement crédible en tant qu’auteur de SF et Aux Forges de Vulcain vient prendre à contrepied un monde éditorial où les auteurs(trices) sont souvent condamnés à évoluer dans le même genre littéraire à moins d’écrire sous pseudonyme pour explorer d’autres possibilités.
Ainsi, si cet ouvrage de hard-SF qui figurera assurément parmi les classiques du genre en ravira les adeptes, la même maison d’édition lui aura aussi permis (est-ce le terme idéal ?) de publier d’autres livres dans des genres très différents, plus proches de la littérature générale, voire tout simplement (?) inclassables.
Au risque de faire long, il est impossible de ne pas attirer l’attention sur le travail réalisé par l’illustratrice Elena Vieillard sur les couvertures de cette trilogie. Et pour ce faire, une image vaut mieux qu’un paragraphe supplémentaire.

Rien que pour ça, il faudrait lire la trilogie dans l’édition d’origine !
Pour finir, parce qu’il faut bien que cette chronique s’arrête, il se trouve que mon animal préféré joue un rôle déterminant dans l’histoire. Pas de spoil mais une dernière photo avant de quitter le clavier.

Le Dôme de la Méduse, de Pierre Raufast est édité par Aux Forges de Vulcain.
Le livre broché de 335 pages est vendu 21€.
Paru le 29 mars 2024.

Oh merci beaucoup Christophe ! Puis je reprendre cette jolie photo avec tableau ? 🤩
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Oui, bien sûr.
L’artiste s’appelle Deogracia Ndala ( Seychelles).
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