Déchirant
Premier polar de Déon Meyer (Clin d’oeil à Miss Alsace Doller, qui partage mon goût pour cet auteur) !
On découvre deux principaux personnages de son univers : Mat Joubert et Benny Griessel.
Le romancier en dévoile également d’autres, secondaires, qui reviendront de même : De Wit et O’Grady, par exemple.
Dans ces pages, Joubert doit affronter les pires criminels qu’il avait mis en prison, et qui viennent de s’en échapper… ses maux intérieurs !
Il doit aussi affronter un ultimatum hiérarchique, s’il veut rester dans la police.
Cette épreuve va se jouer à travers une enquête mystérieuse, aux pressions inhérentes.
Idem pour Griessel qui, lui, se bat contre l’alcoolisme, et un braqueur déguisé.
Dans la balance : sa famille et son job.
L’aboutissement d’intrigue impliquant Joubert se révèle, certes conventionnelle, à mon goût, mais surtout entachée d’horreur !
L’auteur joue sur la thématique sexuelle, quasi omniprésente du coup, mais non pour aguicher.
Au contraire, il apporte un raisonnement sur le choix qui se place devant nous tous, constamment : Devenir comme un animal sauvage, en laissant les pulsions prendre l’ascendant de la conscience, se transformant ainsi en prédateurs, voire charognards, à l’image de certains personnages.
D’où la couverture ?
L’alternative : se battre intérieurement afin de devenir meilleur !
L’écrivain souligne ce combat quotidien, mais extraordinaire à mon sens, avec courage, espérance et pugnacité.
Ceux qui le souhaitent pourront donc percevoir de la profondeur dans ce polar poignant !
Le résumé de l’éditeur
Depuis la mort de sa femme, l’inspecteur Mat Joubert rumine son mal de vivre. L’arrivée du nouveau chef de la brigade des Vols et Homicides du Cap l’oblige à se ressaisir. Mat a du pain sur la planche : un braqueur dévalise les banques alors qu’une série de meurtres est perpétrée avec une arme étrangement archaïque. Y aurait-il un lien entre ces deux enquêtes ?
Né en Afrique du Sud, Deon Meyer est l’auteur des Soldats de l’aube et de L’Âme du chasseur, salué comme un chef d’œuvre par Michael Connelly. Tous ces romans sont parus en Points. Jusqu’au dernier a été récompensé par le Grand Prix de littérature policière 2003.
« A la dernière page, le lecteur a déjà envie de retrouver ce personnage dans d’autres histoires, comme un familier de la maison. » Lire
Traduit de l’anglais (Afrique du Sud) par Robert Pépin.

Jusqu’au dernier, de Déon Meyer est paru chez Points.
Le livre de poche de 480 pages est vendu 7,90 €.
Paru le 14 février 2003.
Je souscris entièrement à votre réflexion en lien avec ce thème récurrent chez Déon Meyer, qui dépeint à la perfection la dualité à laquelle sont confrontés ces personnages, hantés par la soif de justice et leur combat intérieur. Et voilà bien un des rares polars de l’auteur que je n’ai pas lu…
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Exactement, merci de le souligner. Moi qui pensais que tu les avais tous lu…
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