Date de sortie : 17 avril 2013 (France)
Réalisateur : Wong Kar-wai
C’est après la découverte d’Everything, Everywhere All At Once ( critique ici ) que mon appétence pour le cinéma chinois et asiatique en général fut réveillé, car comme dit l’adage : l’appétit vient en forgeant, ou bien…
N’étant pas très familier du genre, je ne m’étais jusqu’à lors frotté qu’a quelques propositions dont la seule véritable remonte à plus de 15 ans, lorsque mon père nous avait fait découvrir Tigre & Dragon en DVD. Puis, dans un style américain, mais non moins kung-Fu, la trilogie Matrix. Eh oui, l’épisode 4 sorti en 2021 ne compte pas, mais c’est un autre débat que nous pourrions avoir dans la zone dédiée : les commentaires.
Je me suis donc demandé par où commencer, car le champ des possibilités était vaste. Et c’est après avoir exprimé mes sentiments à propos d’Everything qu’une amie m’a conseillé le cinéma de Wong Kar-Wai et notamment The Grand Master et In the Mood for Love. C’est donc du premier que je vais vous parler maintenant.
Le résumé
« Récit de la vie de Yip Man, maître légendaire de wing chun et futur mentor de Bruce Lee, dans la Chine des années 1930-1940, et jusqu’au début des années 1950, lorsqu’il commence à enseigner son art à Hong Kong. Bouleversé par l’invasion japonaise, le pays traverse alors une période de chaos, qui correspond pourtant à l’âge d’or des arts martiaux chinois. »
Mais enfin, c’est du chinois !
Dire que le cinéma est un langage ne relève plus du domaine métaphorique devant un tel film. N’étant pas du tout habitué à cette grammaire visuelle, je dois avouer que cela m’a parut bien étrange. A priori, les enchainements de scènes sont décousus, il me parait difficile de m’attacher aux personnages et aux enjeux, tant ce langage sonne étrangement à mon esprit. Les nombreuses ellipses me perdent parfois dans le temps. A cela s’ajoute un phénomène quelque peu déconcertant, que je vais attribuer à mon inexpérience : la difficulté à identifier précisément les différents protagonistes aux traits similaires.
Biopic épique
Plutôt fan de biopics, je trouve toujours intéressant l’exercice du Cinéaste qui nous ouvre les portes du quotidien d’hommes et de femmes devenues légendes.
Ici, le légendaire reste fermement cramponné au récit. Peut-être est-ce dû au caractère même du personnage et de ce qu’il représente pour un peuple, ou bien plutôt d’un choix du réalisateur. Mais ce qui est sûr, c’est que le récit qui nous est conté ici revêt un caractère grandement épique, quasi mythologique, renforcé par des dialogues d’une grande intensité et d’une belle poésie.
Comme j’aime cette profondeur qui laisse songeur.

La poésie du corps
Les combats sont évidemment omniprésents, la caméra laissant le temps au spectateur d’apprécier chaque mouvement, aussi délicat que spectaculaire. On en prend plein les yeux. Quel contraste avec le cinéma d’action actuel, si haché qu’il en devient trop souvent illisible.
Je m’arrête là pour l’analyse. Il m’est difficile d’en dire plus, n’étant pas vraiment légitime pour suggérer une analyse qualitative, si ce n’est celle-ci : quel émerveillement, quelle grâce, quelle poésie. C’est fascinant !
Merci de me lire. Je vous encourage à vous exprimer plus bas. Si vous avez, vous aussi, aimé ce film, ou d’autres de ce grand maitre du cinéma chinois, faites-nous en part.
A bientôt pour un nouvel article,
Cinéphilement vôtre.