La kermesse des putrides, de Philippe Kovalski

Même si cela ne constitue pas la majorité des livres auxquels je me consacre, il m’arrive cependant assez souvent de lire des publications autoéditées, particulièrement lorsque je suis sollicité par l’auteur.

En effet, la démarche de l’autoédition me plait dans la mesure où elle constitue certainement la phase la plus ultime de l’indépendance en termes de créativité.

C’est donc avec beaucoup d’attention que j’ai lu La kermesse des putrides suite à la requête de Philippe Kovalski sur la plateforme Simplement.pro pour la promotion de son premier roman.

Le résumé

Tracassin Letellier mène une vie banale à Auxerre. Désabusé par ses déconvenues, il pense avoir trouvé un moyen de gagner un peu d’argent, en se portant volontaire pour des essais scientifiques dans un laboratoire du nord de l’Ecosse. Son attente sera-t-elle si facilement comblée ?

Au fil du séjour, il rencontre Tiphaine et Robin, deux autres participants aux tests, avec qui il va découvrir peu à peu des pratiques contraires à l’idée qu’il se fait de l’éthique. Le brillant professeur Franck Lefort, employé de Fisher, directeur de l’établissement, finira-t-il par lui apporter son soutien ? L’inquiétante Anna Sikevic se découvre un lien inattendu avec Tracassin qui pourrait amener celui-ci à s’impliquer, plus qu’il ne l’aurait voulu, dans l’opposition aux projets d’Argine.

Ce que j’en dis…

Philippe Kovalski propose un roman d’action dans lequel il pointe du doigt les agissements supposés de Big Pharma avec équilibre, sans verser dans le complotisme ou la surenchère.

L’histoire de ce quidam qui prend conscience des dérives scientifiques à des fins purement cupides d’un établissement de recherche médicale qui méprise l’éthique par amour du gain est louable et certainement en rapport ave la réalité.

Par ailleurs l’intrigue se déroule sans incohérence et la qualité orthographique du texte est pratiquement irréprochable.

Pour autant, je ne suis pas parvenu à m’enthousiasmer pour le récit qui m’a semblé manquer de relief.

Je le précise avec sincérité, je ne livre ici qu’un ressenti personnel, et je ne serais pas étonné qu’un autre lecteur puisse se trouver positivement transporté. Les avis divergent et c’est très bien ainsi.

Pour exprimer plus pleinement mon avis, je pense à cette injonction primordiale du processus de création littéraire : Show, don’t tell!

En français : Montre, ne raconte pas !

Effectivement, en lisant La kermesse des putrides, j’avais l’impression d’écouter Philippe Kovalski me raconter une histoire – au demeurant intéressante – qu’il aurait imaginée et visualisée comme si son intention finale était d’en faire un film.

En définitive, je n’ai pas pu trouver ma place aux côtés des protagonistes du roman mais je suis demeuré à proximité de l’auteur. Et je tiens à préciser que cette proximité n’avait rien de déplaisant, mais ce n’est pas ce que j’attends de la lecture d’un roman.

Il n’en demeure pas moins que ces premiers pas sont loin d’être méprisables et que je souhaite à Philippe Kovalski de continuer à développer un don indéniable pour l’écriture.

Pour finir j’ajouterai que j’aime beaucoup la nouvelle couverture de La kermesse des putrides actuellement sur Amazon.

La kermesse des putrides, de Philippe Kovalski est disponible sur Amazon.
Le livre broché de 213 pages est vendu 9,39 €.
Paru le 17 avril 2023.

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2 commentaires

    • Oui, le potentiel est réel. D’ailleurs nous sommes restés en contact car je prévois d’organiser bientôt des ateliers d’écriture. Peut-être serais-tu également intéressée ?

      J’aime

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